Poème : Afrique, mon Afrique

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AFRIQUE MON AFRIQUE

Afrique

Afrique mon Afrique

Afrique des fiers guerriers dans les savanes ancestrales

Afrique que chante ma grand-mère

Au bord de son fleuve lointain

Je ne t’ai jamais connue

Mais mon regard est plein de ton sang

Ton beau sang noir à travers les champs répandu

Le sang de ta sueur

La sueur de ton travail

Le travail de l’esclavage

L`esclavage de tes enfants

Afrique dis-moi Afrique

Est-ce donc toi ce dos qui se courbe

Et se couche sous le poids de l’humilité

Ce dos tremblant à zébrures rouges

Qui dit oui au fouet sur les routes de midi

Alors gravement une voix me répondit

Fils impétueux cet arbre robuste et jeune

Cet arbre là-bas

Splendidement seul au milieu des fleurs blanches et fanées

C`est L’Afrique ton Afrique qui repousse

Qui repousse patiemment obstinément

Et dont les fruits ont peu à peu

L’amère saveur de la liberté.

 

 

David Diop (1927-1961) Coups de pilon, 1956

 

Poème : Le paralytique

Au fond de sa triste demeure, 

Le villageois était étendu.

Infirme et languissant, il pleure

Ses bras morts et son gain perdu.

 

Cette main vaillante et virile

Qui travaillait les champs vaincus,

A côté de lui pend inutile,

Les champs ne la connaissant plus.

 

Ses yeux se remplissent de larmes

Tandis qu’il regarde au loin

Ses chers outils, rustiques armes,

Qui gisent rouillés dans un coin.

 

Ses vieux amis semblent lui dire : 

« Maître, pourquoi nous laissez-vous?

N’étiez-vous pas content de nous? »

Et son pauvre cœur se déchire.


De Ségur

Poème : Beau lutteur noir

Tu avances, tênki – tênki Comme l’oiseau hypnotisé

Par le regard du serpent minute

Tu avances, tênki – tênki

Lutteur essoufflé

Avant l’empoignade

N’entends-tu pas

Les clameurs de la foule

Qui montent essa! essa !

Cette voix unique qui t’ordonne

De regarder l’adversaire dans les yeux

Et de bander tes muscles de lutteur

Beau lutteur noir

Habillé de l’écorce souple

De ta peau noire

Lutteur avance essa !

Avance Essa | essa !

La sève de l’effort

Jaillie de tes membres bandés

Soudain conquis

Par le feu du combat

Tu avances essa! essa

Que tu es beau

Mon lutteur noir

Quand tu te redresses

Pour mesurer ta grandeur

A l’écroulement de l’adversaire terrassé

Essa essa essa |

ELOLONGUE EPANYA YONDO

Kamerum, Kamerum, Présence Africaine éditeur.

Poème : La mort et le bûcheron

Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée,

Sous le faix du fardeau aussi bien que des ans

Gémissant et courbé, marchait à pas pesants,

Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.

Enfin, n’en pouvant plus d’effort et de douleur,

Il met bas son fagot, il songe à son malheur.

Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde

En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?

Point de pain quelquefois, et jamais de repos :

Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts

Le créancier et la corvée

Lui font d’un malheureux la peinture achevée.

Il appelle la Mort.

Elle vient sans tarder

Lui demande ce qu’il faut faire.

« C’est, dit-il afin de m’aider

A recharger ce bois; tu ne tarderas guère. »

Le trépas vient tout guérir;

Mais ne bougeons d’où nous sommes

Plutôt souffrir que mourir,

C’est la devise des hommes.

 La Fontaine, Fables

Les aventures de Kotocoli

4 réflexions au sujet de « Poème : Afrique, mon Afrique »

  1. Merci bien pour votre travail colossal et hardu que vous mettez à notre disposition. Dieu vous bénisse.

  2. Merci pour tout le travail que vous faites pour nous . Que le seigneur vous bénisses toujours pour toujours

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