COMMENT REUSSIR UN COMMENTAIRE DE TEXTE OU DE SITUATION EN HISTOIRE GEOGRAPHIE
Bonjour à vous. Aujourd’hui nous allons répondre aux différentes questions d’un commentaire de situation d’évaluation en histoire-géo à travers un exemple pratique.
Exercice pratique d’une situation d’évaluation
Dans le cadre de ses activités le Conseil d’enseignement histoire-géographie de votre établissement scolaire organise une conférence-débat pour le renforcement des acquis des élèves des classes de terminale sur l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance. Un inspecteur pédagogique, invité à faire un exposé sur ce sujet tient les propos suivants :
« Le processus d’indépendance de la Côte d’Ivoire s’est déroulé autour de 3 grandes phases. (…) Félix Houphouët-Boigny, leader charismatique du processus de décolonisation, par ses nombreuses actions de portée historique, a profondément marqué la période de l’espoir entre 1944 et 1946 ».
Poursuivant son intervention, le conférencier affirme que les faits historiques majeurs de la période de la collaboration à partir de 1956 sont la proposition de la Loi-Cadre et l’adoption de la Communauté franco-africaine.
CONSIGNES / QUESTIONS
1) Dégage l’idée générale de cette situation
2) Explique le passage suivant : «Félix Houphouët-Boigny, leader charismatique du processus de décolonisation, par ses nombreuses actions de portée historique, a profondément marqué la période de l’espoir entre 1944 et 1946 ».
3) Es-tu d’avis avec le conférencier lorsqu’il affirme que les faits historiques majeurs de la période de la collaboration à partir de 1956 sont la proposition de la Loi-Cadre et l’adoption de la Communauté franco-africaine ?
I- IDEE GENERALE
A- Ce qu’il ne faut pas faire quand on doit dégager une idée générale
► N’écrivez jamais le titre de la leçon comme idée générale. le titre d’une leçon ne doit pas constituer l’idée générale.
► Sachez aussi que l’idée générale est différente d’un titre tout court. Par exemple dans cette situation n’écrivez pas : 1) Les étapes de la marche de la Côte d’Ivoire vers l’indépendance. Sous cette forme c’est un titre que vous écrivez et non une idée générale
► Éviter aussi l’expression suivante qui consiste à mettre deux points après l’idée générale. Par exemple, n’écrivez pas, 1) L’idée générale est : Les étapes de la marche de la Côte d’Ivoire vers l’indépendance. C’est incorrect
► Il ne faut jamais écrire l’idée générale en plusieurs phrases
► Il ne faut jamais recopier une partie du texte comme idée générale
► Il ne faut jamais souligner l’idée générale
► Evitez les ratures et les fautes
B- Ce qu’il faut faire dans cette partie quand on doit dégager une idée générale
► Il faut savoir que l’idée générale est toujours une phrase correcte en général avec un verbe conjugué au présent de l’indicatif ; A titre d’exemple, vous pouvez débuter votre idée générale par les expressions suivantes :
–– Dans ce texte, l’auteur évoque / expose….
–– Le texte qui est soumis à notre étude présente…
–– Dans cette situation, il est question de…
Etc.
► L’idée générale se dégage toujours en une seule phrase ;
► Pour trouver une bonne idée générale, situez d’abord le texte ou la situation par rapport à une leçon du programme. Dans notre présent cas, la situation fait référence à la leçon d’histoire qui a pour titre : L’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance.
► Toujours au brouillon Enumérez les mots clés ou les différentes idées abordées dans la situation. Dans notre cas présent, nous pouvons relever :
— Les étapes de la marche de la Côte d’Ivoire vers l’indépendance ;
–– Le rôle joué par Félix Houphouët-Boigny dans le processus d’indépendance de la Côte d’Ivoire ;
–– Les faits historiques majeurs dans les étapes de la marche de la Côte d’Ivoire vers l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
Après avoir relevé les différentes petites idées abordées dans la situation organisez-les pour dégager une bonne idée générale.
Voici un exemple d’idée générale parmi tant d’autres que nous proposons : (Voir document pdf plus bas)
II- EXPLICATION DE PASSAGE
Expliquer un passage selon la méthodologie c’est apporter plus de compréhension au passage faire ressortir les non-dits du passage. C’est un peu comme si votre petit frère de 3e ou de seconde vous demandait de lui faire comprendre ce que veut dire le passage. Vous n’allez tout de même pas lui expliquer ce passage en une ou deux phrases ! Vous n’allez pas non plus lui lire une partie du texte et lui faire croire que c’est l’explication du passage !
A- Ce qu’il ne faut pas faire quand on doit expliquer un passage
► N’expliquez pas un passage de façon expéditive en une ou deux phrases
► Ne recopier pas tout ou une partie du texte pour en faire l’explication
► N’utilisez pas des exemples et allusion erronées dans votre explication
► Ne donnez pas votre avis personnel pour vos convictions personnelles dans l’explication du passage
► Evitez les ratures et les fautes
B- Ce qu’il faut faire dans cette partie quand on doit expliquer un passage
► Identifiez les mots clés du passage qui nécessiteront une explication approfondie pour une meilleure compréhension
► Revenez régulièrement à la ligne pour aborder chaque idée ou partie à expliquer.
► Assurez-vous de l’exactitude des exemples et allusion employés qui soutiendront votre argumentation dans notre présente situation
Voici un exemple d’explication du passage : (Voir document pdf plus bas)
III- QUESTION D’OUVERTURE
Cette question demande votre avis personnel. Chaque élève ou candidat doit se déterminer et se prononcer personnellement. Ici il faut non seulement donner son avis personnel mais surtout le justifier.
A- Ce qu’il ne faut pas faire dans une question d’ouverture
► Ne pas donner un avis personnel clair sur la question posée
► Répondre simplement par oui ou non et ne plus rien ajouter
► Ne pas justifier sa position personnelle sur la question posée
► Recopier une partie du texte pour en faire la justification
► Faire une dissertation à cette étape introduction développement conclusion
► Evitez les ratures et les fautes
B- Ce qu’il faut faire dans cette partie
► Commencez par donner très clairement votre position sur la formation
► Justifiez votre position par une argumentation très cohérente de certains mots clés et aspects de l’affirmation si possible
► Etablissez une nuance argumentée pour aller au-delà des propos pour terminer.
Je vous propose un exemple sur cette partie : (Voir document et pdf juste en bas)
REPONSES AUX QUESTIONS
1. Cette situation évoque certains faits historiques majeurs et la contribution historique de Félix Houphouët-Boigny dans les phases du processus d’indépendance de la Côte d’Ivoire.
2. Le passage à expliquer fait allusion à l’œuvre historique accomplie par Félix Houphouët-Boigny dans le contexte de la marche de la Côte d’Ivoire vers l’indépendance et plus précisément dans la première phase de ce processus.
En effet dans la phase de l’espoir 1944-1946, Félix Houphouët-Boigny a été un acteur clé dans la colonie ivoirienne et ses actions ont marqué de façon indélébile le processus de décolonisation.
La première action à l’initiative de Félix Houphouët-Boigny dans cette phase d’espoir fut la création du Syndicat Agricole Africain (SAA) en août 1944 suite aux recommandations de la Conférence de Brazzaville du 30 janvier au 8 février 1944.
Une autre action de Félix Houphouët-Boigny dans cette phase est la création du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) le 9 avril 1946. Ce parti politique, créé à Treichville par Félix Houphouët-Boigny et ses compagnons, va être le parti qui va mener la lutte émancipatrice jusqu’à l’indépendance en 1960.
Une autre action à l’initiative de Félix Houphouët-Boigny dans cette phase d’espoir fut l’adoption de la Loi Houphouët-Boigny à l’Assemblée constituante française le 11 avril 1946 ; une loi qui supprime le travail forcé dans toutes les colonies françaises.
Une dernière action historique de Félix Houphouët-Boigny que nous pouvons évoquer dans cette phase d’espoir fut la création du Rassemblement Démocratique Africain (RDA) à Bamako au Mali le 18 octobre 1946. Le RDA se définit comme une plateforme anti-impérialiste qui lutte contre la colonisation en tentant de fédérer toutes les forces politiques des territoires français.
3. Nous sommes d’avis avec les propos de conférencier lorsqu’il affirme que les faits historiques majeurs de la période de la collaboration à partir de 1956 sont la proposition de la Loi-Cadre et l’adoption de la Communauté franco-africaine.
Effectivement à partir de 1956, les faits historiques majeurs de la période de la collaboration qui s’étend faut-il le préciser de 1950 à 1960 sont la proposition de la Loi-Cadre et l’adoption de la Communauté franco-africaine. La Loi-Cadre est un projet de loi à l’initiative de Félix Houphouët-Boigny devenu ministre dans le gouvernement français et du ministre Gaston Defferre. Cette loi votée le 23 juin 1956, autorise la généralisation du suffrage électoral et accorde une autonomie financière aux colonies. Elle crée un conseil de gouvernement élu par l’Assemblée territoriale dans les colonies.
Quant à la Communauté franco-africaine proposée par De Gaulle et adopté par référendum le 28 septembre 1958, elle marque un tournant décisif dans la marche vers l’indépendance car les colonies acquièrent désormais le statut de République associée à la France au sein de cette Communauté. Des dispositions prévoient aussi l’accession des territoires à l’indépendance à tout moment par un simple vote de leur assemblée législative.
Toutefois ces deux faits historiques ne sauraient constituer à eux seuls les événements majeurs historiques de la période de la collaboration à partir de 1956. En effet on peut également évoquer dans cette phase et à partir de 1956 en Côte d’Ivoire, le passage au parti unique. L’appel à l’union des forces politiques lancée par Félix Houphouët-Boigny en 1951 va aboutir en 1956 au passage de multipartisme au parti unique avec la disparition de la quasi-totalité des partis politiques au profit du PDCI RDA qui devient le seul véritable parti politique en Côte d’Ivoire.
Bonjour chers élèves et candidats au BAC. Je vais vous présenter les différentes parties de l’épreuve d’histoire-géographie et comment gérer votre temps pour espérer finir de traiter les sujets proposés.
Ici, je m’adresse aux élèves et candidats, partisans du travail. Vous allez bien réussir votre épreuve en Histoire-Géographie en suivant ces quelques conseils que je vous donne en tant qu’enseignant de cette discipline.
L’épreuve d’histoire géo au BAC qui dure 3h30 mn comporte deux grandes parties.
La première partie comporte deux exercices. Ce sont des tests objectifs notés sur 6 pts. Nous avons un test objectif en histoire (3 pts) et un en Géographie (3 pts). Ce sont ici des exercices de QCM, des questions-réponses, des textes à trous, des éléments à relier, des graphiques à construire etc.
La deuxième partie de l’épreuve comporte aussi deux exercices notés sur 14 pts.
L’exercice 1 est une dissertation d’histoire ou de géographie (à traiter obligatoirement). Il est noté sur 7 pts.
L’exercice 2 est un commentaire où vous avez deux sujets avec un seul choix à faire. (Vous devez traiter un seul sujet sur les deux proposés). Le sujet que vous allez choisir ici sera noté sur 7 pts.
Voici la structure et les différentes parties de l’épreuve d’Histoire Géographie au BAC. Vous comprenez donc que si vous ne traitez pas un exercice imposé, vous perdez des points liés à cet exercice. Il est donc important et recommandé de faire des efforts pour traiter tous les exercices proposés et choisis.
Comment gérer votre timing lors de la composition ?
PREMIERE PARTIE DE L’EPREUVE
Dès que vous recevez l’épreuve d’Histoire-Géographie, sachez que le temps n’est pas assez long (3h30 mn) ; et ça va très vite.
Consacrez 10 à 15 mn pour lire et relire tous les sujets et exercices. Traitez rapidement et très proprement les deux exercices de la première partie de l’épreuve. Consacrez 45 mn à cette 1ère partie. N’oubliez pas que cette partie est notée sur 6 pts. Ne perdez donc pas du temps inutile ici. Par exemple, ne mettez pas 2h pour construire un graphique qui est noté sur 3 pts. et ne plus avoir du temps pour traiter les autres exercices. Il faut donc comprendre le Principe des Priorités ici pour être efficace dans le travail.
Si vous faites l’effort de respecter ce timing, il vous reste maintenant 2h30 mn à consacrer à la deuxième partie de l’épreuve.
DEUXIEME PARTIE DE L’EPREUVE
Commencez par le commentaire. Après avoir lu tous les exercices dès la réception de l’épreuve, faites rapidement un choix dans le commentaire. Ne tergiversez pas et ne naviguez pas entre les deux sujets du commentaire. Faites un choix définitif, assumez-le et traitez-le car vous n’avez plus assez de temps. Consacrez 45 mn à 1h maximum au sujet du commentaire choisi.
Selon le timing, il doit vous rester environ 1h30 que vous allez consacrer à la dissertation. Traitez votre sujet en respectant les règles de la méthodologie, en allant à l’essentiel. Si possible, traitez la dissertation dans un délai de 1h15 mn. Il va vous rester 15 mn que vous allez consacrer à relire votre copie, corriger d’éventuelles fautes, vérifier la conformité de votre copie aux prescrits de l’examen avant de sortir de la salle de composition.
CONSEILS D’USAGE
Chers élèves et candidats au BAC, encore une précision d’une importance capitale : Ces temps définis que je vous demande de consacrer aux différentes parties de l’épreuve ne sont pas formels et ne s’inscrivent pas dans la méthodologie. Je vous les propose bien évidemment à titre indicatif. On ne peut donc pas les respecter à la minute ou à la seconde près mais ce canevas de travail et ce timing rigoureux que vous vous imposez vous éviteront d’être dispersé tout au long de la composition. Vous n’allez pas gaspiller votre précieux temps et vous gagnerez en performance et en efficience pour une meilleure note sur 20
Je vous souhaite une pleine réussite à votre examen et je vous exhorte à ne pas vous engager dans les inutiles et périlleuses voies de la fraude et de la tricherie. Un tricheur ne pourra jamais suivre ce canevas de travail car il perdra son temps à organiser des vaines tentatives de tricherie au lieu d’aller vite à l’essentiel.
Bonne chance et n’oubliez pas de me faire part de vos préoccupations et suggestions dans la partie commentaire plus bas.
Pour mieux comprendre les différentes leçons d’histoire géographie de Terminale,
visionnez-les en vidéos sur notre chaîne You tube sur ce lien : ICI
EXERCICE PRATIQUE D’UNE DISSERTATION
Ce qu’il ne faut pas faire dans une dissertation
— La dissertation comporte trois principales parties (Introduction, Développement et Conclusion). Ne traitez jamais une partie sur trois ou deux parties sur trois ;
— L’introduction comporte également trois principales parties (la présentation du sujet, la problématique et une annonce du plan). Ne traitez jamais une partie sur trois ou deux parties sur trois ;
— Ne traitez pas l’introduction en un seul paragraphe, sans alinéa (revenir à la ligne) ;
— Ne sautez pas plus de deux (2) lignes entre les différentes parties ou ne laissez pas des vides et grands espaces entre les différentes parties ;
— Ne faites pas un développement sans phrase de transition entre les différentes parties ;
— N’illustrez pas les parties du développement avec des exemples erronés ;
— Ne traitez pas les parties du développement en un seul paragraphe sans alinéa (revenir à la ligne) ;
— Ne faites pas de conclusion sans bilan des différentes parties traitées dans le développement ;
— Evitez les ratures et les fautes
— Etc.
Ce qu’il faut faire dans une dissertation
— Il faut absolument présenter les trois parties distinctes de la dissertation (Introduction, Développement et Conclusion) ;
— L’introduction doit comporter les trois principales parties (la présentation du sujet, la problématique et une annonce du plan). Chaque partie doit constituer un paragraphe ;
— La problématique doit être présentée de préférence sous forme interrogative ;
— Respectez les consignes sur l’espacement des parties (sautez deux lignes entre l’introduction et le développement, deux lignes entre le développement et la conclusion et sautez une ligne entre les différentes parties du développement ;
— Faites l’alinéa (revenir à la ligne) avant d’aborder chaque idée à développer ;
— Faites une phrase de transition entre les différentes parties de développement ;
— Illustrez les parties du développement avec des exemples justes et vrais (allusions, chiffres, statistiques, dates, événements etc.) ;
— Dans la conclusion, répondez directement à la question posée dans la problématique par un bilan des parties. Faites si possible une ouverture du sujet sous forme interrogative ;
— Evitez les fautes et les ratures
— Etc.
Exercice pratique d’une dissertation
Sujet : Population et politique économique de la Côte d’Ivoire, de réels atouts du développement économique.
NB : Les parties marquées en rouge ne font pas partie du devoir. Ce sont des indicateurs ou des marqueurs pour vous orienter selon la méthodologie.
La Côte d’Ivoire est un pays ouest africain localisé entre le 4e et le 11e degré latitude Nord qui a amorcé depuis son indépendance une croissance économique notable. Le pays s’affiche comme l’une des principales puissances économiques à l’échelle sous régionale et ce développement exceptionnel repose sur divers fondements dont la démographie et la politique économique.
Comment la population et la politique économique constituent-elles des atouts déterminants du développement économique de la Côte d’Ivoire ?
Nous nous proposons dans ce présent développement d’une part d’analyser la composition ethnique et la structure de la population ivoirienne pour mieux apprécier sa contribution au développement. D’autre part, nous caractériserons la politique économique ivoirienne pour comprendre son apport au développement économique du pays.
Sautez deux (2) lignes avant le développement
L’économie ivoirienne dispose d’importants atouts qui ont forgé sa performance depuis l’indépendance. La population constitue un atout essentiel dont bénéficie le pays.
En effet, la composition ethnique et culturelle de la Côte d’Ivoire est un facteur dynamique à son développement économique. Le pays se subdivise en quatre grands groupes ethniques (les Akan, les Mandé, les Krou et les Gur) et une soixantaine de sous-ethnies. Cette diversité ethnique, marquée par des particularités socioculturelles au sein des différents peuples (traditions, danses, fêtes, masques, festivals etc.), constituent un facteur d’enrichissement culturel et un réel atout au développement touristique culturel.
La Côte d’Ivoire est aussi un pays cosmopolite abritant plusieurs communautés étrangères notamment celles de l’espace CEDEAO. Selon le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2021), le taux de la population étrangère est estimé à 22 %. Cette forte population étrangère dont l’intégration à la communauté ivoirienne est soutenue par une tradition d’hospitalité des Ivoiriens, constitue un réel atout au développement économique de la Côte d’Ivoire. Elle témoigne de l’attractivité de la Côte d’Ivoire et du dynamisme de son économie dans la sous-région mais elle constitue surtout un important capital humain indispensable pour les différents secteurs d’activités économiques surtout dans le secteur primaire.
Enfin l’analyse de la structure de la démographie ivoirienne présente une population essentiellement jeune. Plus du trois quart de cette population a moins de 35 ans (75,6%) avec un taux d’accroissement naturel supérieur à 2,5 %.
Cette population croissante, jeune et dynamique constitue un facteur déterminant pour maintenir l’élan du développement économique. La vitalité de cette population jeune est une garantie en termes de main-d’œuvre disponible et constamment renouvelée, facteur essentiel au développement économique du pays. Aussi cette population relativement nombreuse (plus de 29 millions d’habitants selon le RGPH 2021) constitue également un vaste marché de consommation à l’échelle nationale, ce qui stimule les différentes productions et la croissance nationale.
Après avoir présenté la contribution de la population au développement économique dans cette première partie, nous allons dans cette seconde partie exposer la politique économique et son apport au développement du pays. (Phrase de transition)
Sautez une (1) ligne avant d’aborder la deuxième partie
Dès son accession à l’indépendance, la Côte d’Ivoire a adopté le libéralisme économique comme modèle économique de développement. Ce choix économique très stratégique s’articule autour de deux grands principes qui ont contribué à forger le dynamisme constant de l’économie ivoirienne.
La première caractéristique de la politique économique ivoirienne est la prépondérance de l’état ou l’interventionnisme accru de l’état dès l’indépendance.
En effet, pour combler les insuffisances d’investissement dans une économie libérale jeune, l’État ivoirien organise et planifie très tôt l’économie en choisissant les secteurs clés à développer. C’est ainsi que à titre d’exemple, le secteur de l’agriculture sera déterminée dès l’indépendance comme la base stratégique de l’économie ivoirienne par l’État. Ainsi grâce à une politique hardie dénommé capitalisme d’État, l’État ivoirien va entreprendre des investissements colossaux dans différents secteurs clés de l’économie nationale qui se traduiront par la création de nombreuses structures et sociétés d’État. Cette politique a constitué l’une dans des bases essentielles du dynamisme socio-économique de la Côte d’Ivoire depuis l’indépendance.
La deuxième caractéristique de la politique économique adoptée par la Côte d’Ivoire est l’incitation à la libre entreprise et la politique de l’ouverture sur l’extérieur.
En effet conformément au principe du libéralisme économique, l’État ivoirien va encourager l’initiative privée nationale et étrangère. Cette politique se justifie par la faiblesse de l’épargne nationale et des capitaux étrangers dans l’économie ivoirienne. L’incitation à la libre entreprise par l’État se concrétise par l’adoption de codes d’investissement très attractifs. Ainsi des mesures d’exonérations et d’allègements fiscaux, de liberté de transfert des fonds à l’extérieur, de l’engagement de l’État à ne pas procéder à des nationalisations d’entreprise etc. constituent entre autres, les piliers de cette politique de libre entreprise.
Quant à la politique de l’ouverture de l’économie sur l’extérieur, elle permet à l’État de bénéficier des capitaux étrangers pour financer son développement et encourager la croissance à travers la signature de divers accords de coopérations bilatéraux et multilatéraux. Au niveau de la main-d’œuvre, la politique d’ouverture a permis de disposer d’une main d’œuvre étrangère qualifiée surtout d’origine européenne. L’ouverture de ses frontières aux pays voisins a également permis à la Côte d’Ivoire de bénéficier d’une importante main-d’œuvre agricole à travers des flux massifs de populations immigrantes. Ainsi, cette politique d’ouverture sur l’extérieur dans ce contexte d’une économie libérale, a facilité d’importants flux humains et financiers en Côte d’Ivoire contribuant ainsi à son essor économique.
Sautez deux (2) lignes avant la conclusion
La population ivoirienne, de part sa composition ethnique, son caractère cosmopolite et sa structure, constitue un atout déterminant du développement économique de la Côte d’Ivoire. Quant à sa politique économique centrée sur le libéralisme économique adopté depuis l’indépendance, elle constitue également un fondement majeur du dynamisme économique du pays. (Bilan de la problématique).
Au-delà de ces deux facteurs essentiels, population et politique économique, quelle est la contribution de l’offre naturelle au développement économique de la Côte d’Ivoire ? (ouverture du sujet)
2 réflexions au sujet de « Méthodologie en histoire-géographie »
Merci pour tout ce travail que vous faites pour notre réussite.🙏🙏🙏
Vous êtes vraiment super Monsieur. Ça va beaucoup nous aider pour notre examen. Merci