L’urbanisation en Côte d’Ivoire

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INTRODUCTION

L’urbanisation est le processus par lequel une population croissante se concentre dans les villes, entraînant l’expansion des zones urbaines et le développement des infrastructures associées. En Côte d’Ivoire, ce processus est intimement lié aux transformations historiques, politiques et économiques du pays.

Quelles sont les étapes clés du processus d’urbanisation en  Côte d’Ivoire ?

Quels est la place de la ville d’Abidjan dans le paysage urbain ?

Quel bilan dresser des problèmes urbains et quelles solutions envisager pour y remédier ?

I/  LE PHENOMENE D’URBANISATION EN COTE D’IVOIRE

La ville est d’abord une agglomération identifiable par sa taille démographique, les activités économiques et son statut administratif. En Côte d’Ivoire, est considérée comme ville toute localité dont la taille administrative est supérieure ou égale à 4000 habitants. A côté du critère démographique, la localité doit être marquée par une prédominance des activités du secteur secondaire. Enfin cette localité doit être érigée en Sous-Préfecture ou commune.

1 – Le processus d’urbanisation en Côte d’Ivoire

Le processus d’urbanisation en Côte d’Ivoire a évolué en trois grandes phases :

a) La phase précoloniale

Pendant la période précoloniale, les centres urbains étaient rares. Seuls quelques centres comme Odienné, Séguéla, Kong et Bondoukou, Bouna, créés entre le XVIe et le XVIIIe siècle et généralement localisés dans le Nord du pays avaient un rôle commercial grâce à leur position sur les routes caravanières.

Ces villes sont devenues de véritables et dynamiques cités marchandes parce qu’elles étaient situées le long des routes commerciales reliant le Soudan au sud forestier. Certaines de ces villes étaient aussi de grands centres islamiques.

b) La phase coloniale

L’époque coloniale (1893-1960) introduit une transformation majeure dans le processus d’urbanisation en Côte d’Ivoire. La France, en tant que puissance coloniale, a développé des infrastructures portuaires et routières pour faciliter l’exportation des ressources naturelles, ce qui a conduit à l’émergence de nouveaux centres urbains d’abord sur la côte : Assinie, Grand-Bassam, Bingerville, Dabou. Abidjan etc.

Progressivement, les colons installent des postes militaires et administratifs à l’intérieur du pays toujours dans le cadre du contrôle territorial et de l’exploitation économique de la colonie. Des villes, Dimbokro, Bouaké, Daloa etc. prennent de l’essor. La construction du chemin de fer reliant le port d’Abidjan à l’intérieur du pays sera un facteur déterminant dans l’évolution urbaine de plusieurs localités dans cette période.

c) La phase post-coloniale

Après l’indépendance en 1960, on assiste à une croissance urbaine accélérée. Sous la présidence de Félix Houphouët-Boigny, la Côte d’Ivoire connaît un essor économique basé sur la culture du cacao et du café. L’afflux des populations rurales vers les villes, en quête d’emplois et d’un meilleur accès aux services sociaux, provoque une urbanisation massive, notamment dans le sud du pays, où Abidjan devient le centre névralgique.

2 – Les caractères de l’urbanisation en côte d’ivoire

a) Un phénomène récent et accéléré

 

L’urbanisation en Côte d’Ivoire est un phénomène relativement récent et accéléré. En 1960, moins de 20 % de la population ivoirienne vivait dans des zones urbaines. Selon le dernier RGPH 2021, le taux d’urbanisation est galopant : 32% en 1975 ; 39% en 1988 ; 42,5% en 1998 et 52,5% en 2021.

Dix-sept (17) localités ont actuellement un effectif de population supérieur à 100 000 habitants contre huit (8) en 1998. Cette croissance rapide est essentiellement due à l’exode rural, amplifié par les opportunités économiques concentrées dans les villes et l’amélioration des infrastructures socioéconomiques dans les centres urbains.

 

b) Une inégale répartition des villes

Le processus d’urbanisation en Côte d’Ivoire se caractérise également par une répartition inégale des villes sur le territoire national. La zone forestière est plus urbanisée que la zone de savane.  Abidjan, en tant que capitale économique, capte l’essentiel des activités des secteurs secondaires et tertiaires ainsi que des populations urbaines. La ville d’Abidjan abrite à elle seule, 36% de l’ensemble de la population urbaine du pays (RGPH 2021).

D’autres villes comme Bouaké, Daloa et Yamoussoukro ont vu leur population croître, mais elles demeurent loin derrière Abidjan en termes d’infrastructures et d’opportunités économiques.

Abidjan, "la perle des lagunes"

II- LA PLACE DE LA VILLE D’ABIDJAN DANS LE PAYSAGE URBAIN DE LA COTE D’IVOIRE

1 – Abidjan, une ville géante

Abidjan, surnommée « la perle des lagunes« , est sans conteste la ville la plus importante de Côte d’Ivoire, tant par sa population que par son influence économique et culturelle et l’une des plus grandes métropoles d’Afrique de l’Ouest. La ville d’Abidjan qui comprend les 10 communes urbaines s’étend sur une superficie de 422 km2 alors que le district d’Abidjan (les 10 communes urbaines plus les sous-préfectures d’Anyama, de Bingerville et de Songon) s’étend sur 2119 km2. Le District d’Abidjan concentre à lui seul plus de 6 millions d’habitants, soit 21,5% de la population totale.   

2 – Les fonctions de la ville d’Abidjan

Abidjan est une ville aux multiples fonctions.

Sur le plan économique : elle abrite les sièges de grandes entreprises, des banques internationales, ainsi que le port autonome, essentiel aux échanges commerciaux. Abidjan est aussi un carrefour international, avec son aéroport international Félix-Houphouët-Boigny, et ses infrastructures modernes qui facilitent la circulation et les échanges commerciaux dans la sous-région.

Sur le plan politique : bien que Yamoussoukro soit la capitale politique, Abidjan reste le centre névralgique de la gestion publique, abritant la plupart des ministères et des institutions gouvernementales et des ambassades.

Sur le plan culturel : Abidjan est centre culturel influent et un centre d’attraction pour les artistes, avec ses nombreux festivals (MASA, FEMUA) et son riche patrimoine culturel et architectural. Le Plateau, quartier des affaires, incarne cette tendance. 

III- LES PROBLEMES URBAINS ET LES TENTATIVES DE SOLUTIONS

1 – Des problèmes multiples

La non-maîtrise de la croissance de l’espace urbain

L’une des principales problématiques urbaines en Côte d’Ivoire est la croissance désordonnée des espaces urbains. Cette expansion rapide a mené à la prolifération de quartiers précaires, surtout à Abidjan, où au moins 20 % des habitants vivent dans des bidonvilles. Ces zones informelles qui sont souvent des zones à risque, manquent souvent d’accès à l’eau potable, à l’électricité et aux services sanitaires de base. Cette pression urbaine entraine une spéculation foncière dans les grandes villes au profit des plus nantis et au détriment des populations à faibles revenus.

La crise des services urbains de base

L’urbanisation rapide a entraîné une pression importante sur les infrastructures existantes. Les systèmes de gestion des déchets, les réseaux de transport en commun et les services d’électricité sont régulièrement saturés. Par exemple, à Abidjan, la surpopulation a exacerbé les embouteillages, avec des pertes économiques estimées à plusieurs millions de francs CFA chaque année.

La paupérisation croissante des populations urbaines

Les inégalités sociales se sont aggravées avec la croissance urbaine. Alors qu’Abidjan et quelques grandes villes concentrent les richesses, une grande partie de la population urbaine vit dans la précarité. Le taux de pauvreté urbain est en hausse, avec des milliers de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, principalement dans les quartiers informels précaires. La cherté de la vie et la crise du logement sont particulièrement expressives en milieu urbain surtout à Abidjan.

Le développement des pathologies sociales

L’urbanisation rapide a également conduit à une augmentation de la criminalité, de la toxicomanie et de la délinquance, surtout dans les quartiers marginalisés. Le manque d’opportunités économiques et l’absence de politiques de développement inclusives contribuent à ce phénomène.

2 – Des solutions pour une gestion urbaine durable

Une meilleure planification urbaine

Pour pallier ces problèmes, il est essentiel d’améliorer la planification urbaine en Côte d’Ivoire. Un développement urbain plus intégré, avec des plans directeurs pour guider l’expansion des villes, est nécessaire. Le gouvernement doit investir dans des infrastructures durables, telles que des logements sociaux au profit des populations aux revenus faibles et modérés, des systèmes de transport public efficaces et écologiques (comme le projet du métro d’Abidjan). Le gouvernement doit également investir dans la modernisation du système de gestion des déchets, dans a construction et l’extension des réseaux d’eau et d’électricité.

Implication de la fiscalité locale

Le rôle des impôts locaux est primordial dans la résolution des problèmes urbains. Une collecte fiscale efficace permettrait d’augmenter les budgets alloués aux infrastructures urbaines. Des projets financés par des taxes locales pourraient par exemple contribuer à l’amélioration des routes, des écoles et des hôpitaux urbains.

Promotion d’une croissance inclusive

Les politiques urbaines doivent également intégrer des mesures pour lutter contre la pauvreté. Des programmes d’insertion professionnelle pour les jeunes, la création de micro-entreprises et l’accès à des financements pour les petites entreprises seraient des solutions à la paupérisation croissante des populations urbaines. 

CONCLUSION

L’urbanisation en Côte d’Ivoire est un phénomène récent et rapide, caractérisée par des inégalités spatiales et des défis majeurs en termes de gestion urbaine. Abidjan reste la ville dominante et sa croissance non maîtrisée pose des problèmes sérieux. Toutefois, avec des politiques urbaines plus inclusives, une meilleure planification et une mobilisation adéquate des ressources fiscales, la Côte d’Ivoire peut relever les défis de son urbanisation et en faire un moteur de développement durable.

5 réflexions au sujet de « L’urbanisation en Côte d’Ivoire »

  1. Ce résumé de cours est à féliciter mais de mon point de vue il est est un peu trop simplifier pour autrui n’ayant pas le réflexe de voir comme vous le voulez soyez un peu plus explicatif

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