Les problèmes de développement économique de la Côte d’Ivoire (3e

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INTRODUCTION

Avec une population de plus de 29 millions d’habitants selon le dernier RGPH 2021, la Côte d’Ivoire est une puissance économique sous-régionale. Bien que le pays ait enregistré une croissance soutenue depuis son indépendance, son économie fait face à de nombreux obstacles qui limitent son développement à long terme.

Quelles sont les défis structurels et sectoriels qui entravent le développement de la Côte d’Ivoire ?

Quelles sont les solutions proposées pour résorber ces différents problèmes ? 

I/  LES PROBLEMES GENERAUX DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LA COTE D’IVOIRE

Les problèmes généraux ou structurels sont les problèmes fondamentaux et durables qui perturbent toute l’économie nationale.

1 – Les problèmes économiques

● La forte dépendance de l’économie ivoirienne des produits bruts d’exportation particulièrement du binôme café- cacao qui représente 40% des recettes d’exportation ivoiriennes, fait de celle-ci une économie extravertie (trop dépendante de l’étranger). Ce modèle expose le pays aux variations des cours mondiaux des matières premières, rendant son économie instable.

● Un autre problème majeur est l’endettement croissant. La dette publique s’élève encore à 24 774 milliards F CFA en 2022. Cette situation limite les investissements dans des secteurs prioritaires comme la santé, l’éducation ou les infrastructures.

● Nous avons aussi l’épargne nationale insuffisante, l’incivisme fiscal et la corruption généralisée qui aggravent la situation économique. Cela limite les ressources financières internes pour financer les programmes de développement mais aussi affecte la transparence des marchés publics, la bonne gouvernance et décourage les investisseurs étrangers.  

2 – Les faiblesses institutionnelles et démocratiques

La Côte d’Ivoire souffre également de faiblesses institutionnelles. Le respect des institutions et de l’État de droit est insuffisant, ce qui contribue à l’instabilité politique et freine la confiance des acteurs économiques. La démocratie reste encore fragile, avec une faible promotion des libertés individuelles. La bonne gouvernance très souvent contestée.

3 – Les problèmes sociaux

La Côte d’Ivoire est confrontée à une croissance démographique rapide qui s’explique par la forte natalité et l’immigration incontrôlée. Cette croissance exerce une pression accrue sur les infrastructures (écoles, hôpitaux) et les ressources naturelles. Les problèmes de logement, de transports, d’accès à l’eau potable et à l’électricité, etc., le chômage grandissant des jeunes diplômés, la dépravation des mœurs et l’expansion du VIH/SIDA sont des problèmes sociaux cruciaux qui perturbent le développement du pays. L’urbanisation rapide, en particulier à Abidjan, a également conduit à une prolifération des quartiers précaires. 

4 – Les problèmes environnementaux

Ils constituent des handicaps structurels majeurs qui entravent le développement économique de la Côte d’Ivoire. La disparition de la couverture forestière (environ 16 millions d’hectares en 1960 et moins de 2 millions aujourd’hui), la pollution de l’air, des eaux, du cadre de vie etc. due aux déchets industriels, aux ordures des ménages, aux gaz polluants, ainsi que le mauvais assainissement et la difficile gestion des déchets des villes, sont autant de défis qui compromettent le développement durable du pays. Le bouleversement climatique et le réchauffement climatique constituent de sérieuses contraintes au développement du pays ;

5 – Les problèmes conjoncturels

Ce sont les problèmes immédiats, temporaires qui peuvent évoluer ou disparaître en fonction des mesures adoptées en vue de leur règlement. On peut citer :

Les crises socio-politiques qui ont marqué l’histoire récente du pays ont eu un impact direct sur son développement économique.

La pandémie du COVID-19 a également accentué la crise économique en ralentissant la production.

La détérioration des termes de l’échange, aggravée par les chocs extérieurs tels que la guerre en Ukraine, qui ont affecté les prix des matières premières et augmenté le coût des importations.

II- LES PROBLEMES SECTORIELS DU DEVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE LA COTE D’IVOIRE

Les problèmes sectoriels sont les problèmes spécifiques à un secteur d’activité.

1 – Les problèmes du secteur primaire

La variation des prix des matières agricoles sur le marché extérieur ;

Les méthodes et techniques agricoles sont archaïques (pratique de la jachère, culture sur brûlis, utilisation des outils rudimentaires…) ;

Les faibles revenus des agriculteurs et le vieillissement de leurs plantations ;

La non-transformation de la majorité des produits agricoles avant l’exportation ;

La zone forestière n’est pas favorable à l’élevage (absence de pâturages, l’humidité favorise des maladies nuisibles aux bêtes) ;

L’élevage est dominé par son caractère traditionnel ;

Les conflits éleveurs – agriculteurs ;

La forte proportion de la pêche artisanale justifie la faible production nationale

Les moyens de pêche sont encore rudimentaires (filets, pirogues, nasses, petits canots à moteur, navires vétustes etc.)

La pollution des plans d’eau détruit les espèces aquatiques et ruine les pêcheurs

L’exploitation abusive et frauduleuse de la forêt ;

La menace de disparition de certaines espèces (bois Bété, Acajou, Niangon) ;

Les feux de brousse ravageurs ; 

2 – Les problèmes du secteur secondaire

– L’industrialisation ivoirienne est faible, déséquilibrée et non compétitive

L’absence d’industrie lourde et de pointe ;

La forte concentration des activités industrielles à Abidjan (2/3 des industries) ;   

L’industrie est fragilisée par la fraude, la contrefaçon et la contrebande ;

La fiscalité élevée ne facilite pas les investissements industriels ;

La mauvaise gestion des entreprises publiques est un handicap ;

La faible compétitivité des produits nationaux ;

La fragilité des Petites et Moyennes Industries (PMI) face à la concurrence des multinationales ;

3 – Les problèmes du secteur tertiaire

La dégradation des infrastructures de communication (routes, chemin de fer, ports, aéroports) ;

La mauvaise gestion des structures étatiques liées au transport;

L’incivisme des transporteurs et des nombreux syndicats ;

Le manque d’infrastructures pour la conservation des denrées périssables ;

La variation des prix des produits sur le marché national et international ;

La concurrence des produits importés ;

Les tracasseries douanières et rackets des commerçants ;

La dégradation des infrastructures touristiques ;

La pollution de l’environnement affecte les activités touristiques ;

Le coût élevé des circuits et destinations touristiques ;

La faible promotion de la destination ivoirienne ;

Le coût élevé des moyens de communications (téléphone, internet) ;

La cybercriminalité et la fraude en ligne déstabilise l’économie nationale;

Le taux d’intérêt des prêts bancaires est encore éle (7 à 10%) ;

La lourdeur, la corruption et le racket dans l’administration publique ; 

III- LES SOLUTIONS AUX PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT

1 – Les solutions aux problèmes généraux

Au niveau économique :

– Diversification des produits d’exportation ;

– Réduction de la dette publique ;

– Révision des codes d’investissements ;

– Encouragement des populations à plus d’épargne;

– Promotion du civisme fiscal par la sensibilisation et l’instauration de la facture normalisée.

Au niveau politique :

– Promotion de la bonne gouvernance

– Promotion de l’État de droit et du respect des Institutions

– Promotion d’une démocratie transparente et inclusive

– Construire et rénover les infrastructures de développement (écoles, universités, centre de santé…) et amélioration des différents services ;

– Equilibrer les ressources économiques par régions ;

– Prendre des mesures ou lois dans la gestion des populations ;

Au niveau social :

– Maitrise de la croissance démographique (planning familial, éducation des filles, contrôle des immigrations) ;

– Construction et rénovation des infrastructures socio-économiques (écoles,  centre de santé, logements sociaux etc.)

– Création des emplois pour réduire le taux de chômage ;

– Renforcement de la lutte contre la dépravation des meurs et l’expansion du VIH-SIDA

Au niveau environnemental :

– Renforcement de la lutte contre la dégradation de l’environnement, la pollution et l’insalubrité ;

– Politique de reboisement et de restauration du patrimoine forestier (Sodefor). ;

– Lutte contre les feux de brousse ;

– Réglementation stricte de l’exploitation forestière ; 

2 – Les solutions aux problèmes sectoriels

Au niveau du secteur primaire:

– Mise en place du PNIA (Programme National d’Investissement Agricole) ;

– Modernisation des méthodes et techniques agricoles ;

– Transformation des produits agricoles pour leur donner une plus-value ;

– Modernisation de l’élevage avec le suivi vaccinal et vétérinaire ;

– Réconciliation et encourager les associations élevage-agriculture ;

– Investir dans l’achat d’équipements de pêche modernes ;

– Créer des centres de formation et de recherches sur des espèces de poissons ;

– Réglementer les filets et définir des saisons de pêche ;

– Lutter contre la piraterie maritime ;

– Intensifier la politique du reboisement (Sodefor et populations) ;

– Renforcer le système de préservation des parcs et réserves ;

– Campagne de sensibilisation contre les feux de brousse.

Au niveau du secteur secondaire :

– Développement de l’industrie lourde et de pointe ;

– Lutte contre la contrefaçon et l’entrée frauduleuse des produits étrangers ;

– Décentralisation des activités industrielles sur l’ensemble du territoire ;

– Transformation sur place des produits locaux ;

– Promotion et financement des PMI par l’Etat ;

Au niveau du secteur tertiaire :

– Réhabiliter et moderniser les infrastructures et les équipements de transports ;

– Baisser le coût du carburant et des moyens de transports ;

– Assainir le milieu du transport (structures de l’Etat, gares routières, syndicats etc.)

– Création des infrastructures pour la conservation des denrées périssables ;

– Promotion des produits locaux sur les marchés internationaux ;

– Lutter contre les tracasseries et les rackets ;

-Assainir l’environnement et les sites touristiques (plages, hôtels, maquis…) ;

– Rendre la destination Côte d’Ivoire plus compétitive par la promotion et la réduction des tarifs de transports, des coûts de séjour…;

– Baisse des coûts de communication (téléphone et internet) ;

– Lutter contre la cybercriminalité et la fraude en ligne ;

– Imposer des taux d’intérêt faibles pour les prêts bancaires ;

– Numériser et informatiser l’administration publique ;

– Sanctionner les actes de corruption et de racket dans l’administration publique.

CONCLUSION

Le développement économique de la Côte d’Ivoire est freiné par des problèmes structurels et conjoncturels complexes. Cependant, en renforçant ses institutions, en diversifiant son économie et en investissant dans l’éducation, l’industrialisation et les infrastructures, le pays peut surmonter ces obstacles et réaliser un développement durable. 

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