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INTRODUCTION
Pays à fort potentiel
agricole avec des perspectives de développement industrielles prometteuses, la
Côte d’Ivoire est la principale force économique de la zone UEMOA et la
deuxième de l’espace CEDEAO. Ce développement économique remarquable est le
résultat cumulatif de la résilience de ses différents secteurs d’activités face
aux contraintes conjoncturelles qui jalonnent le processus de développement.
Comment se structurent et se caractérisent les différents secteurs d’activités économiques de la Côte d’Ivoire ?
Comment contribuent-ils au PIB du pays ?
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I/ LE SECTEUR PRIMAIRE
Il regroupe toutes les activités liées à l’exploitation brute des ressources naturelles qui fournissent des matières premières à l’industrie.
A) L’agriculture, base du développement économique du pays
1- Les conditions du développement de l’agriculture
La Côte d’Ivoire dispose de facteurs naturels propices au développement des activités agricoles. La monotonie du relief et la variété climatique influençant la typologie des sols sont autant d’atouts cléments dont dispose agriculture ivoirienne (voir leçon précédent).
La population ivoirienne offre un fort potentiel en main d’œuvre pour le développement de l’agriculture. Plus de 50% de la population active exerce dans le secteur agricole. La main d’œuvre nationale et étrangère est d’une importance capitale dans ce secteur (voir leçon précédent).
L’État ivoirien a engagé dès l’indépendance une vaste politique de valorisation du secteur en incitant particulièrement la masse paysanne aux activités agricoles.
Pour améliorer la qualité et la productivité, l’État a créé des instituts de recherche et d’encadrement entre autres le CNRA et l’ANADER ainsi que de nombreuses écoles et centres de formation agricoles comme l’ENSA (l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie) et l’INFPA (Institut National de Formation Professionnelle Agricole). Nous avons aussi la création du Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles (FIRCA), chargée de mobiliser des ressources auprès des filières agricoles, de l’État de Côte d’Ivoire et des Partenaires Techniques pour financer les programmes de développement agricoles.
La politique de l’État en faveur du secteur agricole s’est aussi traduite par la promotion, la diversification et la régionalisation des productions agricoles. On enregistre aussi la politique de libéralisation des différentes filières du secteur agricole et l’incitation des agriculteurs au regroupement coopératif.
2- Les types d’agriculture
Il existe deux types d’agriculture en Côte d’Ivoire : l’agriculture vivrière et l’agriculture d’exportation.
a) L’agriculture vivrière
Elle désigne les cultures qui sont pratiquées par les paysans en vue de leur propre
subsistance et des besoins du marché national. Nous avons :
· les céréales (riz, maïs, mil, fonio, sorgho)
· les tubercules (igname, manioc, taro)
· les légumineuses (le soja, l’arachide, le haricot)
· les légumes (aubergine, tomate, piment, gombo)
· les fruits (mangue, papaye, banane plantain et dessert, ananas, agrumes etc.)
Les productions ne sont pas importantes car l’agriculture vivrière encore traditionnelle se pratique sur de petites surfaces avec des moyens archaïques (dabas, machettes, attelage d’animaux, culture sur brûlis). Malgré sa richesse et sa diversité, l’agriculture vivrière n’assure pas encore l’autonomie alimentaire de la Côte d’Ivoire.
b) L’agriculture d’exportation
Ce sont des cultures essentiellement destinées à l’exportation et à la transformation industrielle. La relative prospérité économique de la Côte d’Ivoire repose sur des cultures industrielles qui depuis l’indépendance ont permis au pays d’avoir une balance commerciale excédentaire et de financer son développement.
Avec une prédominance du binôme café-cacao à l’indépendance, l’État ivoirien va rapidement engager une politique de diversification et de régionalisation des cultures industrielles. Elle va s’étendre à la production de coton, de canne à sucre, de tabac, de noix de cajou, de mangues dans les régions centre et nord.
Au sud et dans les régions forestières, on assiste à l’exploitation des produits comme le cacao, le café, l’ananas, la banane dessert, le coprah (noix de coco), le caoutchouc sec, l’huile de palme.
La synergie des facteurs naturels et humains ainsi que les politiques de l’État ont permis à la Côte d’Ivoire d’accroître ses productions agricoles et de se hisser à des rangs stratégiques sur le marché mondial :
►1er producteur mondial de cacao avec plus de 2 000 000 T / an (40% producteur mondiale)
►1er producteur mondial de noix de cola avec 260 000 T / an
►1er exportateur mondial de noix de cajou avec 1,2 million de tonnes/ an
►4ème producteur mondial de café avec près de 100 000 T / an
►1er producteur africain de caoutchouc sec avec 1,6 million de tonne T / an
►1er producteur africain de banane dessert avec 350 000 T / an
►2ème producteur africain d’huile de palme 650 000 T / an
►3ème producteur africain de coton (près de 350 000 T / an)
3- L’importance de l’agriculture dans l’économie ivoirienne
L’agriculture représentant 20,2% du PIB est restée depuis l’indépendance le moteur du développement économique de la Côte d’Ivoire. Si l’agriculture vivrière contribue très largement à la satisfaction des besoins alimentaires, les cultures industrielles assurent d’importants revenus au pays représentant plus de 60% des recettes d’exportation. Le binôme café-cacao représente à lui seul 40% de ces recettes d’exportation et 15%
du PIB.
L’agriculture occupe plus de 50% de la population active donc elle est créatrice d’emplois. Elle favorise l’émergence d’une bourgeoisie rurale et reste un facteur de brassage ethnique et culturel, source de cohésion sociale. Soulignons enfin que 70%
des industries ivoiriennes utilisent les produits agricoles comme matières premières.
B) L’élevage, un secteur assez marginal malgré les atouts
1- Les conditions du développement de l’élevage
Au niveau naturel, il est à noter que le sud et l’ouest forestier ne sont pas des zones propices à l’élevage bovin à cause des conditions défavorables liées à l’humidité et aux mouches tsé-tsé qui transmettent la trypanosomiase. Par contre, la zone de savane offre un cadre clément à cette activité (plus de 11 millions d’hectares de pâturage naturel sur l’ensemble du territoire).
Au niveau des ressources humaines, aucun peuple ivoirien n’a la tradition exclusive de la pratique pastorale. Les éleveurs peuls originaires surtout du Mali ont la prépondérance dans l’activité pastorale en Côte d’Ivoire.
Au niveau technique, nous avons la mise en place dans les années 70 d’une structure d’encadrement : la SODEPRA qui sera intégrée à l’Anader en 1994. Des efforts de modernisation, de sélection des espèces et la création de structures de sédentarisation à Sipilou, à Marahoué, à Dabakala, à Abokouamékro… ont permis d’organiser la filière bovine depuis les années 1970. La libéralisation de la profession vétérinaire a permis de dynamiser partiellement cette filière.
Une autre politique adoptée par l’État dans la filière bovine est l’encouragement de la transhumance des bovidés en provenance des pays sahéliens vers le sud de la Côte d’Ivoire.
2- Les types d’élevage
a) La typologie et les résultats de l’élevage bovin
L’élevage de bovins est essentiellement pratiqué dans les zones de savane qui concentrent ¾ du cheptel bovin ivoirien. On enregistre deux systèmes d’élevage :
►Le système d’élevage traditionnel ou extensif qui se pratique davantage dans les régions nord et centre. Ce type d’élevage est reparti dans des fermes agropastorales de petites taille.
►Le système d’élevage moderne, très minoritaire, se pratique dans les ranchs et stations de sédentarisation à Sipilou, Marahoué, Abokouamékro… Il se caractérise par des interventions sanitaires et un suivi de l’alimentation des animaux.
Au niveau des races locales, il faut retenir que le cheptel bovin ivoirien est constitué par la race Zébu (30,7%), la race Baoulé (27%), le N’dama (13,8%), le lagunaire (0,1%) et d’autres races métisses. La production annuelle de bovidés est d’environ 1 800 000 têtes (2022).
La production locale de viande bovine évaluée à environ 11 000 tonnes/an ne couvre pas la consommation nationale estimée à plus de 60 000 tonnes/an. La Côte d’Ivoire reste donc largement tributaire des importations bovines en provenance des pays du sahel (Niger, Mali). Le pays importe aussi de la viande bovine congelée de l’Europe et d’Amérique latine.
La production laitière en majorité d’origine bovine est estimée en 2015 à 34000 Tonnes Équivalent Lait, soit 15% de la consommation nationale. Plus de 80% des besoins en produits laitiers sont importés essentiellement de l’Europe.
b) Les autres types d’élevage : ovin caprins porcins et volailles
Les efforts d’encadrement de l’ANADER ont permis de porter les productions des petits ruminants (ovins et caprins) à 3 millions de têtes. Toutes ces productions ne comblent pas les besoins nationaux et le pays importe la viande ovine et caprine des pays sahéliens.
Quant à la filière porcine, elle connaît un regain progressif d’activités. La production totale de viandes et abats de porc est passée d’environ 10 000 tonnes par an. Pour combler le déficit de consommation, le pays importe plus de 80% de sa viande porcine surtout d’Europe.
L’aviculture connaît un développement très remarquable en Côte d’Ivoire. En plus de
l’élevage traditionnel, un élevage de type moderne se développe autour des agglomérations. La Côte d’Ivoire est pratiquement autosuffisante en production de poulet (45000 tonnes par an) et d’œufs avec un taux de couverture de plus de 90%.
3- L’importance de l’élevage dans l’économie nationale
L’élevage reste encore une activité économique en développement, avec une contribution de 4% au PIB. Les productions animales permettent non seulement d’améliorer la sécurité nutritionnelle des populations, mais elles procurent aussi d’importants revenus à plusieurs franges des populations, à travers les échanges commerciaux. La filière élevage est aussi génératrice d’emplois (plus de 300 000 exploitants)
C) La pêche, un secteur encore artisanal
1- Les conditions du développement de la pêche
Au niveau naturel, avec une façade maritime de 520 km sur l’océan Atlantique, un réseau lagunaire et fluvial très important, de nombreux lacs et rivières, la Côte d’Ivoire dispose de ressources en eau propices à la pêche (voir leçon 1).
Au niveau des ressources humaines, les populations autochtones des régions côtières et lagunaires pratiquent la pêche mais la proportion de pêcheurs étrangers reste relativement importante Bozos maliens, pêcheurs ghanéens et togolais…).
Au niveau institutionnel, pour propulser ce secteur, la politique de l’État s’est traduite par la création de fermes de recherche et d’application halieutique à Jacqueville, Bingerville, Dabou, par le développement de la pisciculture en milieu rural. Des projets d’Aquaculture lagunaire en collaboration avec des institutions internationales comme le PNUD et la FAO ont été initiés. Parallèlement, le gouvernement ivoirien octroie des licences de pêches aux armateurs étrangers notamment ceux de l’UE, du Japon pour redynamiser la filière pêche.
Enfin au niveau technique, la Côte d’Ivoire dispose d’un port de pêche, de trois grandes conserveries qui traitent le thon transformé et une cinquantaine de sociétés commerciales pour le poisson congelé d’importation. Le pays dispose aussi d’un chantier de réparation navale, la CARENA (Compagnie Abidjanaise de Réparations Navales).
2- Les types de la pêche
La pêche ivoirienne comprend les trois composantes classiques: la pêche industrielle, la pêche artisanale et l’aquaculture.
a) La pêche industrielle
Elle se pratique en haute mer avec des navires spécialisés (sardiniers, thoniers et crevettiers). Les activités sont concentrées au port de pêche du Port Autonome d’Abidjan (PAA) qui est le premier port thonier et le premier producteur de
conserves de thon d’Afrique. La pêche industrielle représente 33% de la production halieutique totale de la Côte d’Ivoire.
b) La pêche artisanale
Elle se pratique en mer et dans les eaux continentales avec des matériels rudimentaires (pirogues, filets, nasses, lignes…). Elle est dominée majoritairement exercée par les pêcheurs étrangers en provenance de la sous-région Ouest africaine. La pêche artisanale représente 62% de la production halieutique totale de la Côte d’Ivoire.
c) L’aquaculture
Elle se pratique en eau douce, dans les lagunes et dans les bas-fonds. Diverses initiatives ont été prises au niveau de la recherche scientifique pour promouvoir l’aquaculture. Ainsi, les espèces «piscicoles» comme le tilapia et le mâchoiron connaissent un développement remarquable. La production aquacole représente 5% de la production nationale halieutique.
3- L’importance de la pêche dans l’économie ivoirienne
La Côte d’Ivoire produit annuellement 600 mille tonnes de produits de la mer dont près de 250 000 tonnes de thon. Cette production ne couvre pas les besoins de la consommation nationale. Le déficit est donc comblé par les importations en provenance de l’Europe et de la sous-région. La contribution de la filière pêche au PIB reste faible : (0,5%).
Toutefois, le secteur halieutique tient une place de choix dans les domaines économique, social et surtout nutritionnel. En effet, les exportations de conserves de thon constituent un bon indicateur de la dynamique de l’industrie halieutique ivoirienne et génèrent d’importantes recettes financières pour le pays.
Au niveau social, la pêche est un secteur qui génère de nombreux emplois (100 000 emplois directs et plus de 500 000 emplois indirects avec, les commerçants d’outils de pêche, les commerçants de poisson frais et transformé, les manutentionnaires, les fabricants de pirogues…)
Enfin, au plan de la sécurité alimentaire, le poisson est la première source de protéines animales du consommateur ivoirien avec une consommation par habitant se situant entre 12 et 15 Kg/an, d’où l’importance de ce secteur.
D) L’exploitation forestière, une menace pour le pays
1- Le patrimoine forestier ivoirien
La situation géographique de la Côte d’Ivoire lui confère un couvert forestier relativement abondant. Le patrimoine forestier ivoirien est reparti en deux grands ensembles :
►Les forêts du domaine permanent de l’État constitué principalement des aires protégées (9 parcs nationaux, 3 réserves, + de 230 forêts classées) et 7 forêts proposées au classement.
►Les forêts du domaine rural appartenant aux communautés villageoises, à des organisations et des particuliers.
La forêt ivoirienne est riche en essences : Samba – Iroko – Bahia – Acajou – Azobé – Assamela – Makoré – Niangon – Sipo et plus d’une dizaine d’autres espèces. La Sodefor, créée en 1996 a pour mission de gérer le patrimoine forestier ivoirien (protection, exploitation, reforestation…)
2- L’exploitation forestière, une activité essentielle à l’économie
L’exploitation forestière peut se définir comme l’ensemble des opérations relatives à l’abattage des arbres et à l’extraction hors de la forêt de leurs troncs, ou d’autres parties utilisables, aux fins de leur transformation successive en produits industriels. L’exploitation forestière en Côte d’Ivoire se réalise soit à l’intérieur des forêts classées dont la gestion est confiée à la société de Développement des Forêts (SODEFOR), soit dans le domaine rural qui est suivi directement par l’administration centrale du ministère des Eaux et Forêts. (…)
La Côte d’Ivoire exploite plus de 1 million de m3/an dont plus de 350 000 tonnes exportées sous forme de bois de grumes et de bois transformé générant d’importantes recettes annuelles.
Le bois constitue une matière première stratégique pour de nombreuses industries ivoiriennes et de milliers d’artisans travaillant le bois (ébénistes, menuisiers, sculpteurs…). Ces activités contribuent au dynamisme économique de la Côte d’Ivoire en termes d’emplois et de recettes fiscales.
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II/ LE SECTEUR SECONDAIRE
A) Les atouts et l’évolution de l’industrie ivoirienne
1- De nombreux atouts
Le secteur secondaire se définit comme l’ensemble des activités économiques qui produisent des biens matériels par la transformation de matière premières.
Dans le cadre de son industrialisation, la Côte d’Ivoire bénéficie de plusieurs atouts :
► D’abord des ressources naturelles sont abondantes et variées (produits agricoles, miniers, pétroliers, énergétiques, bois…). 70% des industries ivoiriennes utilisent les ressources naturelles comme matières premières.
► Au niveau des infrastructures, le pays dispose aussi d’un performant réseau de communication (routes, ports, aéroports, chemin de fer). Les infrastructures industrielles ont été renforcées avec la mise en place de la nouvelle zone industrielle à Yopougon. Le pays compte aussi de nombreuses structures bancaires et de télécommunications dynamiques, conditions indispensables au progrès industriel.
► Au niveau des ressources humaines, la population ivoirienne jeune et croissante offre une main d’œuvre abondante dynamique et mobile mais toutefois peu qualifiée aux exigences industrielles. Elle offre également un marché relativement important de consommateurs des produits industriels.
► Au niveau institutionnel, dès l’indépendance le choix du libéralisme économique et l’adoption de codes d’investissement incitatifs et attractifs ont permis d’attirer de nombreux investisseurs et capitaux étrangers pour amorcer le développement industriel ivoirien.
Depuis 2012, l’adoption d’un nouveau code des investissements plus attractif a insufflé un réel dynamisme à l’industrie ivoirienne. Nous pouvons citer entre autres point majeurs de ce code :
–La restructuration du CEPICI (Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire) qui offre d’excellentes conditions pour les investissements industriels en Côte d’Ivoire : possibilité de création d’entreprise en 48 heures.
–La création du comité de concertation État-Secteur Privé
–Le renforcement des normes et l’amélioration de la qualité industrielle
–La mise en place d’un mécanisme d’appui à la transformation des matières premières agricoles
–La lutte contre la contrefaçon et la création de nouvelles zones industrielles (nouvelle zone industrielle à Yopougon)
Tous ces atouts naturels, humains et politiques soutenus par des infrastructures et services en plein essor vont permettre à la Côte d’Ivoire d’asseoir une base industrielle performante dans la sous-région.
2- Evolution de l’industrie ivoirienne
Les différentes étapes de l’industrialisation de la Côte d’Ivoire sont :
►La première étape (1960-1970) : L’import substitution. Mise en place des industries pour la transformation de matières premières importées comme les brasseries, les GMA, la SIR etc.;
►La deuxième étape (1970-1980) : Développement des industries d’exportation et régionalisation industrielle ; période du « miracle ivoirien ».
►La troisième étape (1980-1994) : Déclin du tissu industriel dû au contexte économique nationale difficile (crise économique mondiale, effondrement du cours des matières premières, endettement massif de l’État ivoirien);
►La quatrième étape (de 1994 à nos jours) : Reprise et diversification de l’industrie.
B) Les différents secteurs industriels
1- L’agro-industrie
La structure de l’industrie de la Côte d’Ivoire repose majoritairement sur l’agro-industrie qui représente 50% de l’ensemble du secteur industriel ivoirien. 32% des entreprises sur le territoire national exercent dans l’agro-industrie.
Les industries agroalimentaires représentent la principale composante et catalyseur de l’agro-industrie. Nous pouvons citer entre autres :
► des industries de transformation du cacao et du café avec les grands groupes comme Cemoi chocolaterie, Nestlé, Sinpal, Sicob…) Près de 33% de la production de cacao transformés contre 25% pour le café.
►des industries de la minoterie (GMA, LMCI, MMCI)
►de l’industrie sucrière assurée à 92% par Sucaf et Sucrivoire pour une production de canne de plus de 3 millions de tonnes /an
►des industries de brasserie (Solibra, Brassivoire)
►des industries oléagineuses (huileries) avec les grands groupes comme Sania, Palmci…
►des industries de rizerie avec des petites unités de décorticage.
Les industries agro-alimentaires représentent 1/3 du chiffre d’affaire du secteur secondaire.
Le leader de l’agro-industrie en Côte d’Ivoire est le groupe SIFCA, spécialisé dans quatre principaux domaines que sont le caoutchouc naturel, le palmier à huile, le sucre de canne et les énergies renouvelables.
2- Les industries énergétiques et minières
a) Les hydrocarbures
La cartographie du potentiel ivoirien en hydrocarbures présente un bassin pétrolier essentiellement en off-shore d’environ 53000 km2 repartis au total sur 8 champs pétroliers découverts dont 4 sont actuellement en exploitation : Baobab–Espoir–Foxtrot–Lion–Panthère. La production pétrolière nationale de la SIR est de plus de 35 000 barils/ jour. De très bonne qualité, le pétrole ivoirien, proche du Brent est presque totalement exporté et rapporte d’importantes recettes à l’État.
Quant au gaz, il est essentiellement produit sur le champ FOXTROT en off-shore avec une capacité de production de 216 millions de pieds cubes. Les réserves totales de gaz sont estimées à plus de 100 milliards de m3. La quasi-totalité du gaz produit en Côte d’Ivoire est utilisée par les centrales thermiques pour produire de l’électricité.
Il convient de retenir que les hydrocarbures constituent aujourd’hui une des mamelles économiques de la Côte d’Ivoire avec le binôme café-cacao.
b) Les industries d’énergie électrique
Essentiellement hydraulique à l’origine, l’électricité produite par la Côte d’Ivoire est devenue aussi thermique. Sept barrages hydroélectriques assurent une grande partie de la production nationale : Buyo, Taabo, Kossou, Fayé, Ayamé I – II et celui de Soubré. Leur production totale est évaluée à plus de 2800 Gwh en 2022 soit 23,6% du potentiel électrique ivoirien.
Les centrales thermiques d’Azito, de Vridi, de la Ciprel et d’Aggreko ont une production de plus de 9200 Gwh en 2022 soit 76,4% de l’électricité ivoirienne. La Côte d’Ivoire exporte une partie vers les pays frontaliers, le Bénin et le Togo (973 Gwh en 2022 soit 8% de la production nationale). C’est la CIE qui a en charge l’exploitation et l’entretien des équipements et ouvrages électriques de la Côte d’Ivoire. Rappelons que l’énergie photovoltaïque est très peu développée en Côte d’Ivoire malgré les énormes potentialités et les efforts en projets-pilotes.
c) Les industries minières
Le potentiel minier de la Côte d’Ivoire est très impressionnant. Cependant, cet immense potentiel géologique et minier reste encore sous exploré et sous exploité. Seuls l’or, le manganèse, le nickel et le diamant sont pour le moment en exploitation.
– L’or : La production nationale est de 38,27 tonnes en 2020 et provient de 5 principales mines : Ity, Angovia, Bonikro, Tongon et Agbaou (Divo)
– Le manganèse : sa production nationale brute s’élève à 1,3 millions tonnes en 2020. Il provient des mines de Lauzoua (Département de Guitry), de Bondoukou et d’Odienné ;
– Le nickel : Sipilou, Biankouma, Touba, Bouaké, Odienné, etc. ; la production est de 1,3 millions tonnes en 2020 ;
– La bauxite : dans la région du Moronou; la production est de 272 294,520 tonnes en 2020 ;
3- Les industries textiles et du bois
a) Les industries cotonnières et textiles
Le coton représente le poumon de l’économie des zones du nord de la Côte d’Ivoire. Il constitue la principale source de revenus des populations du nord (3,5 millions de personnes vivent directement ou indirectement de cette culture). Le coton est essentiellement produit par de petits planteurs qui opèrent sur des exploitations d’environ deux hectares en moyenne, superficies partagées avec les cultures vivrières (50 à 60 %). La Côte d’Ivoire produit plus de 350 000 T / an.
L’industrie cotonnière et textile regroupe les unités d’égrenage, de trituration, de filature et tissage et d’impression de pagnes.
Environ 6 sociétés cotonnières opèrent dans le domaine de l’égrenage entre autres, CIDT et Ivoire Coton.
Au niveau de la filature et du tissage, nous avons FILTISAC (filature tissage sac) à Abidjan et FTG à Bouaké.
Enfin, au niveau de l’ennoblissement (teinture, impression et bonneterie) nous avons les usines de TEXCI GONFREVILLE à Bouaké et UNIWAX à Abidjan.
b) Les industries du bois
L’industrie du bois s’articule autour de trois types d’activités. La première transformation concerne le sciage, le déroulage et le tranchage. La deuxième transformation regroupe, les contreplaqués, les parquets, les frises et palettes, etc. Enfin, la troisième transformation porte sur les produits de menuiserie industrielle, les fenêtres, les portes et bien d’autres produits finis. Ces industries totalisent chaque année plus de 2 millions de m3 de bois transformé.
L’industrie du bois en Côte d’Ivoire a permis la création de 50 000 emplois directs et de plus de 100 000 emplois indirects.
4- Les autres industries ivoiriennes
La Côte d’Ivoire dispose aussi d’une large gamme d’autres industries qui sont généralement regroupées à Abidjan. Nous avons :
► Les industries de la cimenterie (une dizaine de cimentiers produisent plus de 20 millions de tonnes de ciment par an)
► Les industries chimiques (produits phytosanitaires, cosmétiques, pharmaceutiques, les savonneries, les produits de colle et de peinture…)
► Les industries de plastiques et dérivés (chaussures, jouets, matelas, emballages, articles de ménage, de mercerie et d’école…)
► Les industries de l’eau : l’eau courante par la SODECI et l’eau minérale produite par plusieurs sociétés.
► Les industries mécaniques et électriques et métalliques
III/ LE SECTEUR TERTIAIRE
A) Le commerce ivoirien
1- Les conditions de développement du commerce
L’activité commerciale en Côte d’Ivoire bénéficie de plusieurs facteurs favorables. Le pays dispose d’une diversité de produits exportables (produits agricoles, forestiers, miniers, énergétiques, halieutiques, industriels…). Les infrastructures de communication sont assez dynamiques (routes, ports, voie ferrée, aéroports…). La population relativement nombreuse, composite et mobile s’adapte facilement aux activités commerciales. Les nombreuses structures bancaires et les technologies de l’information et de la communication sont des atouts indispensables au développement du commerce.
Au niveau politique, nous pouvons relever les accords de partenariat dont bénéficie le commerce ivoirien (les accords UE-ACP, l’AGOA, la coopération sous-régionale et depuis le 17 décembre 2015, l’éligibilité de la Côte d’Ivoire au programme Compact du Millénium Challenge Corporation des États-Unis avec des gains estimés à 300 milliards pour le commerce ivoirien).
2- Le commerce intérieur
Il concerne essentiellement la collecte et la distribution des produits de consommation de diverses natures (produits vivriers, animaliers, halieutiques, agroalimentaires et industriels). De grandes entreprises commerciales exercent dans ce secteur (Cap-Sud – Sococé – Hyper Hayat – Cash Center – Carrefour – Playce …). A leur côté on enregistre de nombreux grossistes à travers les supermarchés (Cdci – King Cash – Bon Prix…) et supérettes en forte expansion ainsi que de nombreux détaillants sur l’ensemble du territoire. On note aussi une nette progression du e-commerce (commerce en ligne) dont le leader en Côte d’Ivoire est JUMIA.
3- Le commerce extérieur
La balance commerciale ivoirienne, malgré les périodes de turbulence connaît une tendance généralement excédentaire.
a) Les exportations
La structure de l’offre exportable de la Côte d’Ivoire est fortement dominée par les produits de l’agriculture industrielle qui représentent près de 50% des exportations ivoiriennes dont près de 30% composés de fèves de cacao.
Nous avons ensuite les produits pétroliers (pétrole brut) et miniers qui représentent 16% des exportations. Les produits de la première transformation dont le cacao transformé représentent près de 20% des exportations. Les produits manufacturés dont les produits pétroliers représentent 13%. Les autres produits exportés concernent, les produits de bois, les conserves de thon, l’énergie électrique etc.
Au niveau des destinations des exportations, l’UE est le principal marché traditionnel de la Côte d’Ivoire. Elle absorbe plus 40% des exportations ivoiriennes. Le Pays-Bas au sein de ce groupe est le premier partenaire de la Côte d’Ivoire. Nous avons aussi le marché étasunien qui est de plus en plus dynamique. Au niveau continental, l’espace CEDEAO constitue le premier marché de la Côte d’Ivoire, suivi par l’Afrique du Sud. Les exportations ivoiriennes pénètrent progressivement les marchés asiatiques (Malaisie, Chine).
b) Les importations
Les importations ivoiriennes sont essentiellement composées de produits non agricoles. Elles se composent comme suit : les biens intermédiaires dont le pétrole brut (31%), les biens d’équipement dont les machines mécaniques (19%), les produits alimentaires dont le riz (21%), divers biens de consommation (27%).
Les produits laitiers, animaliers et chimiques font l’objet d’importation significative. Au niveau des fournisseurs, les statistiques de la douane en 2020 donnent les rangs suivants : la Chine, le Nigeria, la France, l’Inde, les États-Unis, les Pays-Bas, la Turquie.
B) Les transports
1- Le Réseau Routier Ivoirien
Il constitue un élément stratégique de développement national et l’un des meilleurs de la sous-région. En 2023, il s’étendait sur plus de 82 000 km et se décomposait comme suit : plus de 74 000 km de routes en terre (soit 90,3%) et plus de 8 000 km de routes revêtues (soit 9,7% du réseau routier total). Le transport routier ivoirien assure plus de 90% des déplacements des personnes et des biens, en interne et avec les pays voisins. En 2023, le trafic routier de marchandises est évalué à 28 millions de tonnes.
2- Le Réseau Ferroviaire
Il se résume à une seule ligne longue de 1156 km d’Abidjan à Ouagadougou dont 638 km en territoire ivoirien. Privatisé en 1994, le chemin de fer est aujourd’hui exploité par la Sitarail (Société Inter. de Transport Africain par Rail). Le chemin de fer détient 75% du transport de marchandises sur le corridor Abidjan – Ouagadougou contre une part de 25% détenue par la route. A fin 2023, Le trafic de fret est évalué à plus de 700 000 tonnes.
3- Le Transport Aérien
La Côte d’Ivoire compte un aéroport à caractère international (Aéroport International Felix Houphouët Boigny d’Abidjan) et 6 aéroports nationaux (Bouaké, Yamoussoukro, Man, Korhogo, San Pedro et Odienné). La compagnie nationale « Air Côte d’Ivoire » exploite à ce jour une flotte de 11 avions modernes. 35 compagnies internationales desservent le pays dont : Air France, Corsair, Royal Air Maroc, Emirates Airlines, Brussels Airlines, Tap Air Portugal.
L’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan a enregistré 2,3 millions de passagers en 2023.
4- Le Transport Maritime
Le PAA, qualifié de poumon de l’économie ivoirienne est un port principalement orienté vers l’importation de marchandises générales, dont plus de 89% des volumes sont destinés à la consommation intérieure. Son trafic contribue à environ 80 % des recettes douanières du pays et à 60 % du revenu de l’État. A fin 2023, le trafic global de marchandises s’est établi à plus de 34 millions de tonnes.
Quant au PASP, ses activités sont essentiellement tournées vers l’exportation de café, de cacao de caoutchouc, de bois etc. Il joue un rôle catalyseur de l’économie de la région du Sud-Ouest avec pour vocation de servir de port de transit pour les pays limitrophes sans littoral. A fin 2023, le trafic global de marchandises s’est établi à 7 023 763 tonnes.
5- L’importance des transports
On retiendra que les transports constituent un facteur de développement par la circulation des personnes et des biens. Ils favorisent le développement des échanges intérieurs et extérieurs et constituent un secteur pourvoyeur d’emplois et de revenus (plus de 7% du PIB). Le secteur des transports est un moyen de désenclavement et d’interconnexion. Il favorise le dynamisme des autres secteurs d’activités comme le tourisme, l’agriculture, l’industrie, le commerce…
C) Le tourisme
Le tourisme est une activité de détente et de loisir qui est aujourd’hui une véritable industrie qui à côté des autres secteurs d’activités participe au développement économique de la Côte d’Ivoire. La structure qui conduit ce secteur est Côte d’Ivoire Tourisme. Le pays dispose de nombreux composants et atouts touristiques.
1- L’écotourisme et tourisme balnéaire
Le pays compte des chutes d’eau et des cascades avec des ponts de lianes dans la région montagneuse de l’ouest. Nous avons aussi 8 parcs nationaux, 5 réserves naturelles et le zoo d’Abidjan qui offrent d’excellents atouts touristiques en termes de faune et de flore.
Bordée par l’océan Atlantique, la Côte d’Ivoire dispose d’un littoral s’étirant sur 520 km propice au tourisme balnéaire surtout dans le sud-est (Île Bouley – Assinie – Gd-Bassam etc.). Le plan d’eau lagunaire et maritime permet la pratique de presque tous les sports nautiques : natation, plongée, surf, voile ou pêche sportive.
2- Les infrastructures historiques et le réceptif hôtelier
Nous avons la ville de Gd-Bassam classée au patrimoine mondial de l’Unesco, le musée des civilisations au Plateau, les mosquées séculaires de Bondoukou, de Kong, Yamoussoukro avec son auguste Basilique qui constituent des destinations touristiques très prisées.
On enregistre en Côte d’Ivoire de nombreux complexes hôteliers de dimension internationale (Sofitel Hôtel Ivoire – Ivoire Golf Club – Azalai Hôtel d’Abidjan – Radisson Blu Hôtel – l’hôtel Président de Yamoussoukro…).
De nombreuses résidences hôtelières et hôtels de moyen standing sont répartis sur l’ensemble du territoire avec plus de 80 000 places-lits au total.
3- Le tourisme culturel
Les divers peuples ivoiriens offrent dans leur ensemble une richesse culturelle variée à l’activité touristique. Entre autres, nous pouvons citer la fête des ignames chez les Agnis et les Abrons, l’Abyssa chez les N’zima à Gd-Bassam, les fêtes de générations chez les Akan lagunaires, le Paquinou chez les Baoulés, les danses de masques (le Goli, le Boloye etc). A ces richesses traditionnelles, il faut ajouter les festivités modernes comme le FEMUA, le MASA, le SITA etc.
4- La place du tourisme dans l’économie
L’apport de l’industrie touristique dans l’économie nationale est en nette progression (près de 7%). Ce secteur reste stratégique pour le développement car en plus d’être un secteur pourvoyeur d’emplois et de revenus, il constitue un indicateur de la stabilité sociopolitique et économique du pays. Il contribue à la promotion de la Côte d’Ivoire à l’extérieur et son essor a des conséquences positives sur les autres secteurs d’activités (commerce, artisanat, transports…)
D) Les autres services
1- Couverture du réseau de téléphonie mobile
Le secteur des télécommunications connaît un essor considérable lié au développement des marchés du mobile et des connexions Internet en Côte d’Ivoire. Trois principaux opérateurs assurent la couverture du territoire national au niveau de la téléphonie mobile : Orange, MTN et Moov. Le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile en 2023 s’élève selon l’Autorité de Régulation des Télécommunications en Côte Ivoire (ARTCI) à 53,6 millions avec un taux de couverture national qui s’étend à 100%. Les régions du sud enregistrent la plus forte proportion en couverture mobile. En 2023, le revenu global du marché des télécommunications était de 1220 milliards F CFA.
2- Banques et micro finances
La Côte d’Ivoire possède le paysage bancaire le plus dynamique dans l’espace UEMOA avec 31 banques et établissements financiers d’origine locale et étrangère avec plus de 600 agences sur l’ensemble du territoire (dont 55% localisés à Abidjan, la capitale économique). Les banques qui forment le réseau bancaire ivoirien sont placées sous le contrôle de la BCEAO. Selon l’Association Professionnelle Des Banques Et Etablissements Financiers-Côte d’Ivoire (APBEF-CI), en 2023 le bilan total des activités bancaires en Côte d’Ivoire s’élève à 21 581 milliards de FCFA.
Quant au secteur de la microfinance (établissement ou association autorisé à récolter l’épargne et de distribuer des crédits), il compte une cinquante de structures agréées. A fin décembre 2020, les 10 premières microfinances du pays ont totalisé un bilan de plus 540 milliards FCFA. Les activités informelles prédominent toutefois dans ce secteur.
3- Les Assurances
Le marché ivoirien de l’assurance est dominé par une vingtaine de principales compagnies. En 2021 ; le chiffre d’affaires des assureurs non vie s’élevait à plus 250 milliards FCFA tandis que le segment assurance-vie enregistrait un bilan de 205 milliards FCFA à la même période.
4- Les impôts
La digitalisation des services des impôts, la simplification des procédures de déclaration et de paiement en ligne, l’intensification des campagnes de sensibilisation, le renforcement des mesures de répression etc. ont permis à la Côte d’Ivoire d’asseoir une base fiable et performante de ses régies des impôts. Les recouvrements par voie électronique à travers les portails « e-impôt » et « DGI mobile » sont devenus les principales voies de mobilisation (collecte) des impôts et taxes. En 2022, sur 3207,9 milliards mobilisés par la DGI, les paiements électroniques ont représenté 79,7%. Les recouvrements par voie physique ou manuelle ont représenté 20,3% de ces recettes.
CONCLUSION
La performance de l’économie ivoirienne s’explique par le dynamisme de ses secteurs d’activités. Si le secteur primaire reste prépondérant, les activités tertiaires se digitalisent et se modernisent progressivement. Le secteur secondaire peine toujours à prendre un réel essor considérable. Malgré tout, la Côte d’Ivoire consolide son rang de leader économique sous régional. Toutefois, des handicaps généraux et sectoriels entravent le développement économique durable