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INTRODUCTION
De -3000 à -322 apparaît au nord-est de l’Afrique, une civilisation dirigée par des princes qui ont pris le titre de pharaon : c’est la civilisation égyptienne ancienne. Ce territoire de l’Égypte antique est bordé au nord par la mer méditerranée, à l’ouest par le désert du Sahara, au sud par la Nubie et à l’est par la mer rouge. Sur cette terre, s’est développée une brillante civilisation qui a laissé en héritage à l’humanité, de nombreux vestiges.
I- LES GRANDS TRAITS DE LA CIVILISATION ÉGYPTIENNE
1- L’organisation politique et administrative
LE PHARAON :
►Souverain avec un pouvoir monarchique et divin
►Il gouverne l’Égypte, commande l’armée
►Chef religieux, il possède une grande partie des terres
►Il maintient l’ordre et la justice
LE VIZIR :
►Chef de l’administration (1er ministre)
►Il fait exécuter la volonté de souverain (il est l’œil et l’oreille du pharaon)
►Il s’occupe de la justice, la police, les finances et les travaux publics
LE GOUVERNEURS DE PROVINCES : Dirigent les provinces où ils représentent le pharaon
LE SCRIBES :
►Fonctionnaires travaillant pour le pharaon et pour les temples
►Ils tiennent les comptes, lèvent les impôts ou taxes, dirigent les travaux
►Ils savent lire et écrire les hiéroglyphes (écriture antique égyptienne)
►Ils sont très honorés dans la société
2- L’organisation sociale et économique
a) une société très hiérarchisée
La société égyptienne est divisée en deux classes :
Les privilégiés (les nobles, les prêtres, les scribes)
Le petit peuple (les paysans, les artisans, les soldats, les esclaves)
b) Une société bien organisée
La société égyptienne au niveau des artisans est organisée en regroupements socioprofessionnels (les castes) : les boulangers, les potiers, les faiseurs de bouquets, les fondeurs, les sculpteurs, les orfèvres, les dessinateurs, les porteurs d’eau, les bergers etc. Le métier s’enseignait de père en fils.
c) Une vie économique dominée par l’agriculture
Les paysans formaient 9/10 de la population. Ils exploitaient les plaines fertiles qui bordaient le Nil (d’où l’expression : l’Égypte est un don du Nil). Les paysans produisaient des céréales (blé, orge), cultivaient des légumineuses, oignons, poireaux, laitues et concombres. Les vergers fournissent des dattes, des figues, des noix de sycomore, du raisin.
SUPPORT TEXTE : La constitution de l’État pharaonique autour de l’an – 3000 et la période obscure qui suivit correspondirent sans aucun doute à un grand développement économique. (…) La prospérité et la vitalité de l’Égypte seront liées à la culture des céréales (blé, orge). Un système de bassins d’inondation, qui disciplinent et étalent, entre des digues de terre, les eaux et les limons apportés par la crue (…). Le pain et la bière, tirés des céréales, sont la base de la nourriture quotidienne, mais l’alimentation des anciens égyptiens n’en fut pas moins étonnamment diversifiée. On est frappé par le nombre de types de gâteaux et de pains qui sont recensés dans les textes. Les jardins procurent, comme de nos jours, fèves, pois chiches et autres légumineuses, oignons, poireaux, laitues et concombres. Les vergers fournissent des dattes, des figues, des noix de sycomore, du raisin. Une viticulture savante, pratiquée principalement en divers points du Delta et dans les oasis, offre une grande variété de crus. Des ruchers contribuent à l’alimentation en sucre. L’huile est extraite du sésame et du nebaq.
Source : Histoire Générale de l’Afrique, Volume 2 chapitre 3, PP 109-111
3- La vie religieuse et la connaissance scientifique
L’Égypte est la terre des dieux : les égyptiens étaient polythéistes (ils adoraient plusieurs dieux) :
Les dieux protègent les hommes et assurent l’harmonie sur terre. Les égyptiens croyaient en la survie d l’âme après la mort. Pour cela, ils momifiaient et conservaient précieusement leurs morts.
Au niveau scientifique, les anciens égyptiens avaient des connaissances très élevées dans divers domaines :
L’architecture (avec les pyramides, les temples et autres monuments) – l’astronomie – la médecine (avec la momification et la chirurgie) – les maths – la chimie – la littérature.
II- LE RAYONNEMENT ET DECLIN DE LA CIVILISATION DE L’ÉGYPTE ANTIQUE
1- L’ancien empire (3000 à 2260 AV JC)
Pendant cette période, l’État s’organise. Près de la capitale Memphis, en Basse-Égypte, les pharaons se font construire de gigantesques pyramides. Des troubles internes et des attaques extérieures mettent fin à cet empire.
2- Le moyen empire (2050 à 1785 AV JC)
C’est une période de prospérité. La Haute-Égypte domine avec la nouvelle capitale Thèbes. Pour se protéger des invasions, les égyptiens fortifient les frontières du pays mais les attaques des Hyksos (peuples nomades à l’est du Delta) finiront par mettre fin à cet empire.
3- Le nouvel empire (1580 à 1085 AV JC)
C’est la période de l’Égypte conquérante : elle s’étend vers le sud et l’est. Près de la capitale Thèbes, les pharaons font creuser les tombes de la « Vallée des rois » et édifient des temples comme ceux de Karnak et de Louksor.
4- Les facteurs du déclin de l’Egypte ancienne
Plusieurs facteurs tant internes qu’externes vont expliquer la décadence de l’Égypte ancienne.
La perte d’autorité des pharaons
Les nombreux conflits internes entre les prêtres, les gouverneurs de provinces
Les invasions récurrentes étrangères des perses et Grecs macédoniens
En -332, Alexandre le Grand, roi grec (356-323) envahit l’Égypte et met fin à l’ère pharaonique
CONCLUSION
L’Égypte ancienne a inventé une brillante civilisation basée sur l’exploitation du Nil et l’écriture. Cette société prospère a pris une grande avance de développement sur les autres royaumes du monde, laissant à l’humanité un riche patrimoine historique et culturel.