Les secteurs d’activités économiques (3e)

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INTRODUCTION

La Côte d’Ivoire est un pays à vocation agricole dont la performance économique repose sur le dynamisme de ses différents secteurs d’activités.

Comment se caractérisent les différents secteurs d’activités économiques de la Côte d’Ivoire ?

Comment contribuent-ils au développement du pays ?

I/  LE SECTEUR PRIMAIRE

A) L’agriculture, activité dominante du secteur primaire

1- L’agriculture traditionnelle

Elle désigne les cultures pratiquées par les paysans pour leur propre consommation locale. Les productions ne sont pas importantes car elle se pratique sur de petites surfaces avec des moyens rudimentaires ou archaïques (dabas, machettes, attelage d’animaux, culture sur brûlis). Nous avons :

·      les céréales (riz, maïs, mil, fonio, sorgho)

·      les tubercules (igname, manioc, taro)

·      les légumineuses (le soja, l’arachide, le haricot)

·      les légumes (aubergine, tomate, piment, gombo)

·      les fruits (mangue, papaye, banane plantain et dessert, ananas, agrumes etc.)

2- L’agriculture industrielle

Ce sont des cultures essentiellement destinées à l’exportation ou à la transformation industrielle. Des méthodes et techniques culturales modernes sont utilisées (la mécanisation, l’utilisation d’engrais,…). Les exploitations sont de très grandes tailles et les rendements sont élevés.

La Côte d’Ivoire occupe des rangs remarquables sur le marché mondial et africain en 2022 :

Cacao : 2 millions tonnes / an  (1er producteur mondial)

Noix de cola : 260 000 tonnes / an (1er producteur mondial)

Noix de cajou : 1,2 million de tonnes/ an (1er exportateur mondial)

Café : 100 000 tonnes / an (4ème producteur mondial)

Caoutchouc sec : 1,6 million de tonnes / an (1er producteur africain)

Banane dessert : 350 000 tonnes / an (1er producteur africain)

Huile de palme : 650 000 tonnes / an (2ème producteur africain)

Coton : 350 000 tonnes / an (3ème producteur africain)

B) L’élevage

1- L’élevage traditionnel ou extensif

Il concerne les bovins, les ovins, les caprins, les porcins, la volaille (aviculture). Il est développé dans toutes les régions mais l’élevage des ruminants est beaucoup pratiqué dans les régions du Nord où la végétation et le climat sont très favorables ;

2- L’élevage moderne ou intensif

Il concerne l’élevage de bovins essentiellement pratiqué dans les régions du Centre et du Nord et l’aviculture qui connaît un développement très remarquable sur l’ensemble du territoire national. L’élevage moderne des bovidés se pratique dans les ranchs et stations de sédentarisation à Sipilou, Marahoué, Abokouamékro… Il se caractérise par un suivi de l’alimentation des animaux mené par les agents de l’ANADER et les services vétérinaires. 

Le cheptel bovin ivoirien est constitué par la race Zébu, la race Baoulé, le N’dama, le lagunaire etc. La production annuelle de bovidés est d’environ 1 800 000 têtes (en 2022). La Côte d’Ivoire est pratiquement autosuffisante en production de poulet (45000 tonnes par an) et d’œufs avec un taux de couverture de plus de 90%.

C) La pêche, un secteur encore artisanale

1- La pêche artisanale

Elle se pratique en mer et dans les eaux continentales (fleuves, lagunes, lacs) avec des matériels rudimentaires (pirogues, filets, nasses, lignes…). Elle est majoritairement exercée par les pêcheurs étrangers en provenance de la sous-région Ouest africaine. La pêche artisanale représente environ 65% de la production halieutique totale de la Côte d’Ivoire.

2- La pêche moderne

Elle se pratique en haute mer avec des navires spécialisés (sardiniers, thoniers et crevettiers). Les activités sont concentrées au port de pêche du Port Autonome d’Abidjan (PAA) qui est le premier port thonier d’Afrique. La pêche industrielle représente enviro35% de la production halieutique totale de la Côte d’Ivoire.   

D) L’exploitation forestière

1- Le patrimoine forestier ivoirien

Le patrimoine forestier de la Côte d’Ivoire comprend les aires protégées (parcs nationaux, réserves, forêts classées) et les forêts appartenant aux communautés villageoises, à des organisations et des particuliers. La forêt ivoirienne est riche en espèces : Samba, Iroko, Acajou, Makoré etc. c’est la SODEFOR qui est chargée de la protection et de l’exploitation de la forêt ivoirienne.

2- L’exploitation forestière, une activité essentielle à l’économie

L’exploitation forestière c’est l’ensemble des activités liées à l’abattage des arbres en vue de leur exportation ou de leur transformation en produits semi-finis ou finis. La Côte d’Ivoire exploite plus de 1 million de m3/an dont une grande partie exportée sous forme de bois de grumes, ce qui constitue une véritable source financière pour la Côte d’Ivoire.

E) L’importance et les problèmes du secteur primaire

1- L’importance du secteur primaire dans l’économie ivoirienne

Le secteur primaire joue un rôle très déterminant dans le développement économique de la Côte d’Ivoire. En effet :

• Il représente plus de 33% du PIB (Produit Intérieur Brut).

• Il emploie plus de 60% de la population active.

• Il permet le développement des industries avec la présence des matières premières.

• Il favorise le développement du commerce et le transport avec les échanges intérieur et extérieur (exemple : 66% des recettes totales d’exportation)

2- Les problèmes du secteur primaire

Les problèmes du secteur primaire sont :

·      Les aléas climatiques qui perturbent les productions.

·      Les méthodes de productions sont encore archaïques d’où des rendements faibles.

·      La dépendance des prix des produits du marché extérieur.

·      L’insuffisance de transformation des produits du secteur primaire.

·      L’analphabétisme des producteurs.

II/  LE SECTEUR SECONDAIRE

A) Les types d’industries

1- Une industrie dominée par l’agro-industrie

L’industrie ivoirienne est dominée par l’agro-industrie (industries utilisant les productions agricoles comme les matières premières). Les agro-industries en Côte d’Ivoire sont :

– Les industries agroalimentaires :

·      Les industries de transformation du cacao et du café (Cemoi, Nestlé)

·      Les minoteries: Les Grands Moulins d’ABIDJAN (GMA),

·      Les huileries : PALMCI, SANIA, AYA,

·      Les brasseries : SOLIBRA, BRASSIVOIRE,

·      L’industrie sucrière (SUCAF, SUCRIVOIRE)

Le leader de l’agro-industrie en Côte d’Ivoire est le groupe SIFCA

– Les industries du bois et les papeteries : Leurs activités portent sur la transformation du bois en produits semi-finis ou finis (INPROBOIS à Adzopé, THANRY à San-Pedro

– Les industries cotonnières et textiles : Elles regroupent

·      Les unités d’égrenage (CIDT),

·      Les unités de filature et tissage (FILTISAC),

·      Les unités d’impression de pagnes (UNIWAX).

2- Les industries extractives (énergétiques et minières)

Au niveau énergétique, la Côte d’Ivoire dispose :

·      D’importants gisements d’hydrocarbures (pétrole et gaz naturel), exploités par Des sociétés étrangères et raffinés par la SIR

·      Des barrages hydroélectriques (Ayamé 1 et 2, Kossou, Taabo, Buyo, Soubré)

·      Des centrales thermiques (Vridi Gaz, Azito, CIPREL)

Au niveau minier, nous avons :

·      L’extraction de l’or à Tongon, Bonikro, Angovia etc.

·      L’extraction du manganèse à Lauzoua (Département de Guitry), de Bondoukou et d’Odienné ;

·      L’extraction de bauxite ans la région du Moronou

·      L’extraction du nickel à Sipilou, Biankouma, Touba, Bouaké, Odienné, etc.  

·      L’extraction artisanale du diamant à Tortya (Séguéla)

3- Les autres industries

►Les industries de la cimenterie

►Les industries chimiques (produits phytosanitaires, cosmétiques, pharmaceutiques, les savonneries etc.)

►Les industries de plastiques et dérivés (chaussures, jouets, emballages, articles de ménage etc.)

► Les industries de l’eau : l’eau courante par la SODECI pour et l’eau minérale produite par plusieurs sociétés.

► Les industries mécaniques et électriques et métalliques

B) L’importance et les problèmes de l’industrie ivoirienne

1- L’importance de l’industrie ivoirienne

L’industrie occupe une place importante dans l’économie de la Côte d’Ivoire car :

• Elle fournit 23% du produit intérieur brut (PIB) du pays.

• Elle crée des emplois (14% de la population active).

• Elle développe le transport, le commerce et la communication.

• Elle approvisionne les marchés en produits finis et semi-finis.

2- Les problèmes de l’industrie ivoirienne

Les problèmes des industries ivoiriennes sont :

• La concurrence déloyale des produits étrangers due à la contrebande

• L’insuffisance de capitaux et de main-d’œuvre hautement qualifiée ivoirienne.

• La faiblesse de l’épargne nationale.

• La réticence des banques pour l’octroi des crédits.

• L’étroitesse du marché national due au faible pouvoir d’achat de la population.

• L’inexistence d’industrie lourde (industrie fabriquant des produits utilisés par les autres industries).

• L’insuffisance de la compétitivité des produits manufacturés ivoiriens.

• L’insuffisance de promotion et de financement des PME/PMI

• La saturation des zones industrielles existantes.

• L’inégale répartition des industries sur le territoire national.

• La contrefaçon qui met en mal les produits locaux.

III/  LE SECTEUR TERTIAIRE

Le secteur tertiaire est le secteur qui regroupe les activités qui ne produisent pas de biens mais qui offrent plutôt des services. Ce secteur comprend : le commerce, les transports, le tourisme, et les autres services (la télécommunication, les banques, les administrations)

A) Le commerce ivoirien

1- Le commerce intérieur

Le commerce intérieur est l’ensemble des échanges qui se fait l’intérieur des frontières du pays. Ce commerce en Côte d’Ivoire est dominé par les étrangers qui représentent un peu plus de 78% contre environ 22% de nationaux. Il concerne :

• Les produits agricoles (café, cacao, les produits vivriers…)

• Les produits de l’élevage (viande, bœuf, poulets…).

• Les produits halieutiques (poissons congelés…)

• Les produits industriels ou manufacturés (pagnes, conserves, articles de ménage etc.)

2- Le commerce extérieur

Il est caractérisé par les exportations et par les importations : Les exportations sont l’ensemble des produits que la Côte d’Ivoire vend à l’extérieur : matières premières agricoles : (le café, le cacao, l’anacarde, l’huile palme, la banane dessert…), produits miniers (l’or, la bauxite, le manganèse…), et produits énergétiques (pétrole, gaz naturel).

Les importations sont l’ensemble des produits que la Côte d’Ivoire achète à l’extérieur. Elles concernent les produits alimentaires (riz, viande, poisson, lait…), les biens d’équipements (appareils électroménagers, véhicules, machines diverses…) et des biens intermédiaires comme le pétrole brut, les engrais, les matériaux de constructions, les produits chimiques et métalliques…

La balance commerciale est la différence entre la valeur totale des exportations et celle des importations. Balance commerciale = exportations – importations.

La balance commerciale de la Côte-d’Ivoire est régulièrement excédentaire et non déficitaire.

B) Les transports

1- Le Réseau Routier Ivoirien

Il constitue un élément stratégique de développement national et l’un des meilleurs de la sous-région. En 2023, il s’étendait sur plus de 82 000 km dont plus de 74 000 km de routes en terre et plus de 8 000 km de routes bitumées. Le transport routier ivoirien assure plus de 90% des déplacements des personnes et des biens, en interne et avec les pays voisins.

2- Le Réseau Ferroviaire

C’est une seule ligne longue de 1156 km d’Abidjan à Ouagadougou dont 638 km en territoire ivoirien. Exploité par la Sitarail (Société Inter. de Transport Africain par Rail), le chemin de fer détient 75% du transport de marchandises sur le corridor Abidjan – Ouagadougou.

3- Le Transport Aérien

La Côte d’Ivoire dispose d’un aéroport à caractère international (Aéroport International Felix Houphouët Boigny d’Abidjan) et 6 aéroports nationaux (Bouaké, Yamoussoukro, Man, Korhogo, San Pedro et Odienné). La compagnie nationale « Air Côte d’Ivoire » exploite à ce jour une flotte de 11 avions modernes.

L’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan a enregistré 2,3 millions de passagers en 2023.

4- Le Transport Maritime

Le Port Autonome d’Abidjan, est le poumon de l’économie ivoirienne car il assure près de 90% des produits importés en Côte d’Ivoire et une grande partie des produits exportés. En 2023, le trafic global de marchandises du Port Autonome d’Abidjan est de 34 millions de tonnes. Il contribue à environ 80 % des recettes douanières du pays.

Quant au Port Autonome de San-Pedro, ses activités sont essentiellement tournées vers l’exportation de café, de cacao de caoutchouc, de bois etc. Il joue un rôle essentiel de l’économie de la région du Sud-Ouest car il sert de port de transit pour les pays limitrophes sans littoral. En 2023, le trafic global de marchandises est de plus de 7 millions tonnes. 

C) Le tourisme

Le tourisme est une activité de détente et de loisir qui est aujourd’hui une véritable industrie qui participe au développement économique de la Côte d’Ivoire. Le pays dispose de nombreux composants et atouts touristiques.

1- L’écotourisme et tourisme balnéaire

La Côte d’Ivoire compte 8 parcs nationaux, 5 réserves naturelles et le zoo d’Abidjan qui offrent d’excellents atouts pour l’écotourisme. Le pays compte aussi des chutes d’eau et des cascades avec des ponts de lianes dans la région montagneuse de l’ouest.  

La Côte d’Ivoire dispose d’un littoral sur 520 km propice au tourisme balnéaire surtout dans le sud (Île Bouley, Assinie, Grand-Bassam, Jacqueville etc.).

2- Les infrastructures historiques

Nous avons la ville de Gd-Bassam classée au patrimoine mondial de l’Unesco, le musée des civilisations au Plateau, les mosquées de Bondoukou, la Basilique de Yamoussoukro etc. qui constituent des destinations touristiques.

3- Le tourisme culturel

La richesse culturelle des différents peuples ivoiriens est un atout touristique. Nous pouvons citer la fête des ignames chez les Agnis et les Abrons, l’Abyssa chez les N’zima à Grand-Bassam, les fêtes de générations chez les Akan lagunaires, les danses de masques (le Goli, le Boloye etc).

4- Le réceptif hôtelier

La Côte d’Ivoire compte de nombreux hôtels de dimension internationale (Sofitel Hôtel Ivoire, Ivoire Golf Club, l’hôtel Président de Yamoussoukro…). et des centaines de résidences hôtelières et hôtels de moyen standing répartis sur l’ensemble du territoire.

D) Les autres services

1- Le secteur des télécommunications 

Il connaît une croissance accélérée liée au développement rapide du marché de téléphones mobiles et des connexions Internet en Côte d’Ivoire. Orange, MTN et Moov sont les trois opérateurs qui assurent la couverture de la téléphonie mobile. On dénombre aujourd’hui plus 50 millions d’abonnés à la téléphonie mobile en Côte Ivoire avec un taux de couverture national qui s’étend à 100%.   

2- Le secteur bancaire 

La Côte d’Ivoire possède 31 banques avec plus de 600 agences sur l’ensemble du territoire (dont 55% localisés à Abidjan, la capitale économique). En 2023 le bilan total des activités bancaires en Côte d’Ivoire s’élève à plus de 21 000 milliards de FCFA.

4- Les services d’impôts 

La Côte d’Ivoire dispose aujourd’hui d’un service d’impôt performant. Cela est dû à la digitalisation des services, à la simplification des procédures de déclaration et de paiement en ligne, aux nombreuses campagnes de sensibilisation et au durcissement des  mesures de répression. Aujourd’hui, les recouvrements d’impôt par voie électronique sont devenus les principales voies de collecte des impôts et taxes. En 2022, les paiements électroniques ont représenté 79,7% des recettes totales et les paiements  par voie physique ont représenté 20,3%.

E) L’importance et les problèmes du secteur tertiaire

1- L’importance du secteur tertiaire 

• Il fournit 46% du PIB

• Il crée des emplois.

• Il fait entrer d’importantes devises dans le pays.

• Il constitue un facteur de rayonnement de la Côte d’Ivoire à l’extérieur.

2- Les problèmes du secteur tertiaire

• Un secteur encore informel (inorganisé) ;

• Le secteur commercial dominé par les non nationaux ;  

• La fraude, la corruption et l’incivisme créent des manques à gagner pour l’Etat ;

• La dégradation des infrastructures (routes, hôtels, sites touristiques…) ;

• La désorganisation du circuit de distribution ;

• Le difficile accès des populations aux services bancaires ;

• Le coût élevé des données mobiles et internet.

CONCLUSION

Les différents secteurs d’activités de la Côte d’Ivoire sont dynamiques et s’adaptent rapidement au contexte du développement moderne. Toutefois, le secteur primaire avec l’agriculture depuis l’indépendance, continue d’occuper la première place dans l’économie nationale. Aussi, de nombreux problèmes freinent l’exploitation optimale de ces différents secteurs d’activités. 

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