Les cinq fils de Sankerbou

L’histoire s’est passée il y a très longtemps, dans un petit village « Dian » en Haute Volta. Sankerbou a cinq fils : Siétouonou, Sanroulagougou, Ogourama, Soihoum et enfin Horadja qui passe pour l’enfant le plus bête du village. Son père pourtant sait que ce n’est pas vrai. Un jour son père lui dit: « Fais attention à ton orteil quand tu marches » et depuis Horadja regarde son orteil au lieu de regarder la route. Les habitants, en le voyant, se moquent de lui.

Un jour, sous l’arbre à palabre les hommes du village parlent de leurs enfants. Sankerbou dit: « Aujourd’hui je vais vous montrer quel est le plus malin de mes fils. »

Il appelle Siétouonou et lui dit :

       « Voici deux cauris, tu vas m’acheter trois choses différentes avec ces deux cauris.

       Mais ce n’est pas possible ! » répond Siétouonou. Les trois enfants suivants sont d’ accord avec lui :

« On ne peut pas acheter trois choses avec deux cauris seulement ! »

Horadja dit alors : « Moi, je veux bien essayer ; donnez-moi es deux cauris ». Tous les villageois présents se mettent à crier et à rire : « Toi Horadja, le plus bête du village, tu n’y arriveras jamais ». Mais Horadja part vers le marché à l’autre bout du village et revient quelques minutes plus tard.

       « Alors, où sont les trois choses ? demande Sankerbou

       Oui, où sont-elles ? répètent ses quatre fils.

       Les voilà, répond Horadja en montrant une galette.

       Voilà les trois choses, dit-il, la galette est faite de mil écrasé, de maïs et le

tout est frit dans du beurre de Karité

       C’est incroyable, disent les villageois, il a réussi »

Le lendemain le chef du village envoie un mouton à Horadja pour le récompenser et tous les voisins lui apportent des cadeaux.

          Avant de dire qu’un enfant est bête il faut d’abord voir ce qu’il sait faire

Fin.

3 réflexions au sujet de « Les cinq fils de Sankerbou »

  1. Le monde moderne éducationnel d’aujourd’hui croule sous le poids du phénomène du Bullying. Ce conte nous montre que le Bullying n’est pas un phénomène moderne, il a toujours existé. La différence c’est qu’il nous montre d’autres voies et moyens typiquement africains pour y faire face de façon efficiente.

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