Le mercredi 15 décembre 2021, le Comité du patrimoine culturel immatériel a inscrit deux éléments de l’espace CEDEAO sur la prestigieuse Liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO qui nécessitent une sauvegarde urgente.

Il s’agit du plat sénégalais « thiéboudiène » ou Ceebu jën qui signifie littéralement « riz au poisson » en wolof. Originaire de Saint-Louis, une ville située dans le nord du Sénégal, le thiéboudiène est un mets exquis, très prisé à l’échelle sous régionale, continentale et même mondiale. Il est préparé à base de riz, de poisson, de légumes, de manioc, de carottes, de choux etc.

Félicitations à nos frères du Sénégal pour cette précieuse inscription qui témoigne de la  renommée mondiale de l’art culinaire et gastronomique sénégalais.

Le deuxième patrimoine de l’espace CEDEAO inscrit par l’Unesco est le M’bolon, un instrument de musique à percussion traditionnel qui se trouve principalement dans les régions administratives de Sikasso (Cercles de Kolondieba et Koutiala) et de Koulikoro dans l’aire culturelle de mandingue au Mali. Il est constitué d’une calebasse couverte de peau de veau, surmontée d’un manche en bois sur lequel sont fixées des cordes en peau.

Le M’bolon était traditionnellement joué pour encourager les cultivateurs avant les travaux agricoles mais aussi pour vivifier les guerriers, pour les inciter à se surpasser avant qu’ils n’aillent se battre. Aujourd’hui, le M’bolon est joué lors de manifestations populaires, tels les mariages, baptêmes, rites d’initiation, funérailles, ou encore lors de fêtes ou prières. Le M’Bolon fait figure de lien social et est gage de paix entre les peuples.

Félicitations à nos frères du Mali pour cette belle inscription qui témoigne de la  vitalité internationale de l’art musical traditionnel malien.

Photo du plat de thiéboudiène : © AFP – CARMEN ABD ALI